UPC 2020, une fin de la partie débutée en 2015 ?

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Pourquoi l’UPC est restée au CFOP/B, et quittera sa présidence en 2020? Quelqu’un avait dit que la plus grande erreur de Zéphirin Diabré, CFOP/B a été d’accueillir à bras ouverts les RSS et leur MPP dans le CFOP/B en 2014 à la place de la Nation. On ne donne pas une tribune légitime à son ancien adversaire (ennemi). Ça se paie cash!


Salifou Diallo ne sait pas faire les choses à moitié et là c’est son pire défaut pour ses adversaires. Et Dr Diallo ne changeait jamais d’adversaires. Il en rajoute certes, mais les anciens adversaires restent des adversaires. Comment prendre le pouvoir et le garder aussi longtemps que Blaise Compaoré face à des gens, , certains qu’il connait depuis les bancs de l’école était sa mission principale auprès de Compaoré.
Avec les RD_UPC l’opinion a découvert que l’accord était qu’il y ait partage du pouvoir entre le MPP et l’UPC quels qu’en soient les résultats. (victoire de l’une ou l’autre formation). L’objectif était d’écarter au fond le CDP véritable machine de guerre électorale à même de contrer le MPP avec la loi d’exclusion des anciens dignitaires aux échéances électorales de 2015. Œil (Salif) connaît bagage (CDP) qui est lourd. À la grande surprise le CDP (l’ennemi ?) arrive 3ème aux législatives 2015 et il faut trouver un autre schéma car il sera impensable de donner une tribune officielle avec des fonds publics à l’ennemi CDP avec le CFOP/B. Chose que n’avait pas pris en compte le CFOP/B à l’arrivée des RSS. Résultats des courses, l’UPC  »est contrainte » de rester dans l’opposition par je ne sais quels accords ou deals politiques et le MPP  »s’est contraint » de ratisser large une majorité avec le NDT, le PAREN, l’UNIR/PS…
Salifou Diallo  »tenait » tout ce beau monde jusqu’à son décès en août 2017 date à partir de laquelle tout est allé très vite avec des  »déclenchements »(merci à la Sonabel pour le terme) partout dans les partis d’opposition et de la mouvance présidentielle. Les chefs sont  ouvertement contestés et le linge même propre se retrouve dans la rue. Comme tout parti qui perd le pouvoir d’État, le CDP savait et attendait les soubresauts qui allait l’ébranler.
Novembre 2020 a sonné et comme il fallait s’y attendre il y a eu des défections partout et d’anciens camarades qui se sont séparés dans des formations politiques vont s’affronter aux législatives d’abord entre eux et ensemble contre ceux du CDP. Beaucoup de têtes amadouées par les directions des états majors tomberont face à leurs anciens camarades plébiscités par la base qui postulent sous d’autres étiquettes politiques. À l’observation des listes des trois baobabs, il se dégage un air de  »déjà vu » et selon moi les candidats de l’ancienne majorité seront plus à l’aise sur le terrain au vu de leur implantation et des moyens quasi égaux à ceux de l’actuel majorité avec des profils similaires. Les élections se jouant partout sauf dans les grandes villes et sur Facebook, l’inconnue qui permet le suspens est l’explosion de la  »masse » électorale cette année 2020. Il n’y a qu’à écouter le bilan de la révision des listes pour s’en convaincre. Où iront les nouvelles voix de Newton Ahmed Barry ? Partout sauf à l’UPC.
Nous devrions avoir dans l’ordre d’arrivée au soir du 22 novembre, CDP–MPP–UPC ou MPP–CDP–UPC avec probablement de nouveaux faiseurs de roi autres que le NDT, l’UNIR/PS, ou le PAREN. C’est pour cela que nous estimons que L’ADF/RDA qui ne devrait pas manquer la dizaine d’élus nationaux sera la plus courtisée de la nouvelle majorité.
Ainsi l’ère  »COMPAORE » reviendra aux affaires. Je dis ça en ayant en tête que ce qui nuit le plus aux Burkinabè lambda et paysans ce sont les accords entre majorité, opposition et leurs syndicats.
PS : Le député a pour rôle de:
1- Voter la loi;
2- Voter le budget;
3- Contrôler l’action du gouvernement.
Bonne chance aux candidats de l’UPC.

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Lino Ramdé

Journaliste
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