Kaya : Le patrimoine culturel célébré

Les participants ont réfléchi sur les mécanismes d’institutionnalisation d’une journée du patrimoine culturel burkinabè.

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Dans le but de valoriser et de préserver le patrimoine culturel africain, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a, en 2015 décrété le 5 mai comme la journée du patrimoine mondial africain (JPMA). Le  ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) l’a célébrée cette année en différé, le vendredi 16 octobre, à Kaya dans la ‘’cité des cuirs et peaux’’.

Cette célébration a permis aux acteurs de la culture de réfléchir sur l’institutionnalisation de de la journée du patrimoine culturel burkinabè, à travers un atelier national.  «Une opportunité pour valoriser et promouvoir le patrimoine culturel burkinabè qui, en dépit de sa richesse et de sa diversité, est confronté à toute sorte d’aléas naturel et humain», a déclaré le directeur général du patrimoine culturel (DGPC), Moctar Sanfo. 

Le DGPC , Moctar Sanfo, s’est dit satisfait dela reussite de la JPMA.

A l’entendre, cet évènement, commémoré en marge du «festival Wendbindé» ou la «danse du cheval», qui se tient du 15 au 18 octobre, met à contribution les acteurs culturels pour la réception de biens culturels qui seront conservés dans les musées nationaux au profit des populations. Aux dires de Moctar Sanfo, depuis 2015, le Burkina Faso a consenti d’énormes efforts pour une gestion rationnelle du patrimoine culturel. «Le bilan est satisfaisant durant les cinq dernières années de commémoration, en ce sens que nous avons formé des experts qui participent à la promotion des bonnes pratiques de gestion du patrimoine culturel, qui est internationalement reconnu», s’est-il réjoui. M. Sanfo, a félicité et encouragé l’ensemble des acteurs qui ont permis l’inscription du site de métallurgie ancienne en fer de Tiwèga sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, en 2019. Toutefois, il a déploré la destruction de certains fourneaux de Tiwèga par des populations. «La destruction de ces fourneaux est un des aléas auxquels le patrimoine culturel est confronté. Mais, cet acte de vandalisme n’affecte aucunement la présence de ces  biens sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Car, ils constituent des biens en série. Et, le site de Tiwèga fait partir des quatre autres sites qui méritent valablement leur place sur cette liste du patrimoine mondial», a rassuré Moctar Sanfo.

Pour le communicateur Yacob Yarabatiuola, le patrimoine culturel est une source de développement socioéconomique

Dans son intervention, le maire de Kaya, Boukaré Ouédraogo, a déclaré que la valorisation et la promotion de la culture burkinabè sont des devoirs de tout citoyen burkinabè. Il a remercié le ministère en charge de la culture qui a célébré les 4e et 5e éditions de la JPMA dans sa commune. Au cours de cet atelier de réflexion, plusieurs thématiques ont été abordées, notamment l’apport socioéconomique du patrimoine culturel pour les populations burkinabè. « Il suffit de savoir organiser toutes ces formes de patrimoine qui sont en nous, pour nous et autour de nous, afin d’en faire des sources de richesses qui soutiendront le développement socioéconomique de notre pays», a déclaré le communicateur, Yacob Yarabatioula.

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Karim Kafando Correspondant

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