Burkina Faso : musulmans et chrétiens communient autour d’une rupture collective à Ouagadougou
Afin de renforcer la cohésion au sein des Burkinabè un groupe de jeunes à initier une rupture collective ce vendredi 22 mars au Palais de la Culture Jean-Pierre Guingané. Musulmans, chrétiens, traditionalistes, autorités administratives et coutumières, ainsi que des personnalités politiques, ont répondu à l’appel du partage lancé par Moumouni Koudougou et ses camarades.
L’objectif de cette initiative, selon le président du comité d’organisation Moumouni Koudougou, est de promouvoir le vivre-ensemble et la tolérance religieuse au Burkina Faso qui est affectée par les conflits armés. Il souligne l’importance de l’amour fraternel et de la solidarité entre les Burkinabè, indépendamment de leur religion : « Chrétien ou musulman, nous sommes d’abord Burkinabè », dit-il.
L’Imam Lassané Sakandé, représentant de la communauté musulmane, est revenu sur l’importance de l’amour et de l’unité entre les croyants. « C’est nous qui devons cultiver l’amour autour de nous parce que Dieu est amour. S’il a permis cette divergence sur certains points, c’est parce qu’il l’a voulue. Il pouvait nous faire en une seule communauté sans aucune divergence. Donc, c’est à nous de savoir tirer profit de toutes ces divergences, qu’elles soient religieuses, culturelles, ethniques afin de pouvoir nous améliorer davantage », a-t-il déclaré.
A son tour, Emmanuel Kafando, chrétien évangélique, a salué cette initiative. Pour lui, il s’agit d’un moyen de contribuer au retour de la paix et de la stabilité au Burkina Faso. « Nous avons besoin de telles initiatives pour contribuer au retour de la paix et de la stabilité au Burkina Faso. Quand vous voyez des gens de différentes confessions religieuses se réunir autour d’une table sans considération religieuse, au nom du Burkina Faso, c’est très capital et salutaire », dit-il.
L’idée de cette activité qui est à sa deuxième édition, est née spontanément sur les réseaux sociaux et a rapidement suscité un vif enthousiasme. A en croire, le Comité d’organisation, les partenaires se sont mobilisés pour fournir des denrées alimentaires et des boissons.
« Tout ce que vous voyez ici, rien n’a été acheté. Il y a une chaîne de solidarité qui a vu le jour. Les partenaires se sont enchaînés. Certains ont envoyé des galettes, d’autres de la boisson, de la nourriture, de l’eau et ainsi de suite.
Les jeunes aussi se sont engagés de façon bénévole et volontaire pour prendre part à l’organisation. Tout ça au nom du vivre-ensemble au Burkina Faso», s’est réjoui Moumouni Koudougou.
Carine Pierrette Zongo
Derniers articles par: Carine Pierrette Zongo (voir tous)
- Burkina/Terrorisme : 7 300 litres d’essence saisis par la Brigade territoriale de Gendarmerie de Zabré - vendredi le 22 novembre 2024
- Journée internationale des droits de l’enfant : « Écoutons l’avenir », l’appel à valoriser les voix des enfants de Nandy SOME/Diallo - mercredi le 20 novembre 2024
- G20 : Un sommet sous le signe de la lutte contre la faim et la pauvreté - mardi le 19 novembre 2024