Burkina Faso : la coalition de lutte contre la vie chère interpelle le gouvernement
La coalition contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a dans une déclaration décrié la gouvernance actuelle des autorités qui selon elle » accordent peu d’intérêt pour sortir les populations des villes et des campagnes de la misère que la crise sécuritaire à elle seule ne saurait justifier ».
Elle interpelle donc le gouvernement sur cette situation peu soutenable pour le citoyen lambda qui subit un taux d’inflation qui se chiffre à 17%. Pour la coalition si la crise sécuritaire d’ampleur nationale a contribué d’une façon ou d’une autre à la dégradation des conditions de vie des populations de la ville de Ouagadougou, capitale du pays, les autorités du pays ne sont pas pour autant exempts de toute responsabilité.
« En moins d’un an les MPSR 1 et 2 ont procédé à une triple augmentation du prix des hydrocarbures jamais égalée de 235 F sur le super 91 (jeudi 12 mai 2022 : 100 FCFA, 18 août 2022 : 35 FCFA, samedi 11 février 2023:100 FCFA).Ces hausses successives contribuent encore à un renchérissement du coût de la vie » a t-elle déploré.Et les enquêtes menées par le CCVC dans la ville de Ouagadougou a révélé une hausse vertigineuse du prix des produits de première consommation.
« Les prix des sacs de 50 kg de riz ont fluctué de 2021 à 2023 entre 29 % et 64 % suivant les yaars et aussi du type de riz utilisé par la grande partie des ménages ; le prix du sac de maïs de 100kg a connu une hausse située entre 54,3% et 71,4%, le bidon d’huile Dinor de 20 litres entre 79,31% et 96,55%, le KG du sucre en poudre entre 20% et 40%, le KG du sucre en carreaux entre 30,76% et 38,46%, le litre d’essence super 91 entre 22% et 38,21%, le Savon CITEC en carton de 24 boules entre 13,33% et 40% » a dévoilé la coalition.Une situation qui ne laisse pas entrevoir de lendemains meilleurs pour la population des villes et campagnes en proie au terrorisme, pense le CCVC.
Face à cela, la coalition contre la vie chère Interpelle le pouvoir du MPSR sur la question cruciale qu’est la flambée des prix des produits de grande consommation, la vie chère en général ; car les populations attendent de vraies solutions à ces problèmes, lesquelles solutions passent par l’application de politiques cohérentes privilégiant les intérêts du pays.
« Non à la hausse incessante des prix des hydrocarbures ;Non à la flambée des prix des denrées de grande consommation ;Non à la paupérisation continue des populations de la ville de Ouagadougou et environnants ! » a scandé la coalition.
Sidonie Pouya
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