vendredi le 22 novembre 2024

Média : des femmes journalistes outillées contre les formes discrimination dans leur travail

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Dans le but d’inciter les femmes journalistes à prendre conscience de la nécessité de s’organiser afin de défendre leurs droits, l’égalité et l’équité, l’Association des journalistes sportifs (AJB) en collaboration avec le Syndicat des journalistes norvégiens a tenu un atelier de formation dénommée « Genre et Sécurité », les 21 et 22 décembre 2022 à Ouagadougou. Au cours de cette formation qui a accueilli une quinzaine de participants dont 10 femmes et 5 hommes, ces derniers ont échangé sur les actions à mener pour lutter contre les diverses formes de discrimination dont les femmes journalistes sont confrontées dans leur lieu de travail.  

Réunis au centre national de presse Norbert Zongo deux jours durant, les participants à cet atelier ont échangé les formatrices Rabiatou Simporé et Aminata Sanou sur plusieurs thématiques notamment les droits et devoirs des femmes, les textes qui régissent l’égalité entre homme et femmes dans les médias, les cas de violation des droits des femmes dans les médias. Il a également été question de doter les participantes d’outils et d’idées pour combattre la discrimination, le harcèlement, l’inégalité et l’équité.

Aminata Sanou, Co-formatrice

Aminata Sanou, Co-formatrice on a indiqué que le nombre de femme était inférieur à celui des hommes au niveau de la sphère journalistique. « Si les femmes ne sont pas formées sur leurs droits, elles peuvent se retrouver discriminées et subir d’autre cas d’atteinte à leurs droits comme le harcèlement sexuel, la discrimination dans la répartition du travail et dans l’accès aux postes de responsabilité. Si elles ne sont pas formées sur ces principes, certaines peuvent même ignorer leur potentiel de contribution dans la lutte contre ce phénomène dans la société à travers le travail journalistique », a-t-elle expliquée.

« Nous avons donné des outils aux participantes sur la bonne connaissance du concept de l’égalité, de l’équité, la discrimination et du harcèlement. Nous les avons dotés d’outils nécessaires pour prévenir les cas d’atteinte à leurs droits », a-t-elle poursuivi. Selon elle, à l’issue de cette formation, chaque femme journaliste doit pouvoir voir de loin les éventuels cas de harcèlement qui sont dirigés sur sa personne, avoir le réflexe d’utiliser tous ces outils pour se prémunir des cas de harcèlement et doit aussi pouvoir en parler aux syndicats notamment l’AJB. Elle a invité les femmes à ne pas se sentir coupable de la situation. « Généralement, beaucoup de victimes se victimisent elles-mêmes et ça donne plus de poids au harceleur », regrette-t-elle.  

Remise d’attestation aux participants

« Nous attendons beaucoup des hommes dans cette lutte », Aminata Sanou

« Certains hommes jusque-là disent que c’est un combat des femmes, d’autres sont persuadés que c’est une faveur que les femmes devraient travailler à mériter et ensemble on a compris que ce n’était pas le cas et qu’on est pas non plus entrain de brimer les hommes pour faire plaisir aux femmes. C’est droit humain qui est reconnu par la constitution et par engagements internationaux qui doit être respecté par tous. Dans le cadre de la promotion de l’égalité des sexes, on a un outil qu’on appelle la « masculinité positive ». Cet outil consiste à utiliser les voix des hommes influents pour porter les messages et la préoccupation des femmes. La contribution des hommes est très attendue dans cette lutte et nous ne pourrons pas réussir sans cette contribution », conclut-elle.

Valérie Guéré, participante

Valérie Guéré, journaliste et participante, se dit satisfaite de cet atelier car selon elle, la présente formation lui a permis de comprendre ses droits et devoirs de la femme journaliste. « En 48heures, j’ai beaucoup appris (…). Nous avons appris beaucoup de choses sur le genre et l’égalité entre homme et femme dans le milieu des médias. Nous avons remarqué que les femmes n’occupent pas assez de postes de responsabilité dans les médias, on leurs attributs au contraire des postes de second rang, surement dû à notre sexe. Mais malheureusement nous n’avons pas demandé à naître femmes. Nous sommes femmes et nous sommes fières de ce que nous sommes ».

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