dimanche le 24 novembre 2024

Appel à meurtre et discours haineux : le socle citoyen pour la libération dit non à la dérive extrémiste

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En ce jour 13 décembre 2022, où la presse burkinabè commémore la disparition du journaliste Norbert Zongo, le mouvement socle citoyen pour la libération a tenu à interpeller les acteurs politiques sur la nécessité de réinvestir le champ politique pour une grande qualité des débats afin de contrer les dérives extromo- religieux en vogue dans le pays. A suivre, l’intégralité de la déclaration

Interpellation du Socle citoyen pour la libération sur les actes de dérives

Nous faisons le constat, depuis quelques semaines, qu’il pèse sur notre pays le risque d’une dérive extrêmo-religieux. Le peu d’esprit et d’espace républicain est en passe d’être perdu ! Hélas notre pays a glissé dans une dialectique négative contraire aux acquis et valeurs politiques reconnus à notre peuple combatif ; Un dérapage vers un discours publique qui porte atteinte à l’image de respectabilité des luttes légitimes et assumées du peuple burkinabè dans toute la sous-région.

En effet, le Burkina Faso est reconnu par son héritage d’une jeunesse patriote, panafricaniste, combative, progressiste et révolutionnaire, avec la prestigieuse qualité d’un peuple mature et riche en débats d’idées, fort des traditions de luttes nobles et victorieuses. Faut-il le répéter en cette journée mémorable du 13 décembre ou le journaliste Norbert ZONGO montra l’exemple d’un combat pour garantir l’opinion et l’ouverture d’espace démocratique et de liberté au prix de sa vie ? Les actes rétrogrades spontanés constatés ces dernières semaines, portés vraisemblablement par des groupuscules d’incultes politiques, ont étonné plus d’un !

La dérive actuelle appelle les acteurs politiques de tout bord à se garder de l’hyper-communication gratuite fondée sur l’excitation des fibres divisionnistes et sectaires. De toute évidence, de tels procédés portent gravement atteinte à l’unité nationale, dont notre chère Patrie a précisément besoin dans cette situation de crise sécuritaire et communautaire. En premier, ces actes accentuent la fragilité de l’Etat lui-même. « Il faut sauver l’Etat et l’esprit républicain »

Le SOCL estime qu’il y a une urgence. Il faut réaffirmer les règles républicaines et l’expression dans l’espace politique et publique.Il est hors de questions que des personnes mal intentionnées aggravent les maux de notre peuple déjà bien essoufflé par six années de terrorisme avec toutes ces conséquences économiques, sociales et humanitaire dévastatrices. Il faut pour cela stopper sans ambages toutes formes de dérives !

Les premiers acteurs de la Transition doivent préserver les valeurs et espaces républicains et étatiques, en mettant rapidement fin aux groupuscules extrémistes et sectaires de tout acabit. Sinon on est en droit de demander : qui a droit à la parole ? Et qui n’en a pas droit ?Pour cela, le SOCL appelle les citoyens et patriotes honnêtes à réinvestir le champ politique pour une plus grande qualité du débat, afin que nous puissions construire ensemble une alternative crédible au profit de l’intérêt général. Sur la même ligne, il mentionne l’orientation d’une « Rupture pour une nouvelle citoyenneté politique » qui implique que l’homme politique doit être un bon citoyen. Cela, pour qu’advienne une relève politique qualitative capable de reconstruire l’Etat et l’unité nationale.

Dans l’immédiat, nous appelons à la prise immédiate de mesures conservatoires pour mettre aux arrêts les auteurs de discours divisionnistes, ethnocentristes et extrêmo-religieux, y compris les médias qui les véhiculent.

Au niveau politique, une loi devra être adoptée pour réprimer durement tous les acteurs qui usent de procédés et discours « ethno-religio-regio-centriste » en lieu et place de leur programme, envers la masse populaire.

Nous réitérons notre position sur la mise à l’écart ou la sanctuarisation des lobbies de façons générale de l’activité politique partisane (chefferie traditionnelle, les communautés religieuses et acteurs confessionnels)

Notre parti rejette tout acte, toute pratique, toute action politique et publique, tout acte institutionnel ou gouvernemental qui menaceront l’unité nationale et l’intégrité de notre chère patrie, le Burkina Faso !

Non à la dérive extrémiste !

Non à l’aventurisme et au sectarisme !

Tous debout pour la sauvegarde des valeurs de l’Etat républicain !

Temps du peuple, Temps de la libération !

Le Socle citoyen pour la libération (SOCL)

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