Journée internationale de la canne blanche : l’UN-ABPAM célèbre le symbole de la cécité

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Le samedi 26 novembre 2022, l’Union nationale des Associations Burkinabè pour la Promotion des Aveugles et Malvoyants (UN-ABPAM) a célébré en différé la journée internationale de la canne blanche. Au cours d’une conférence de presse, elle a égrainé les différentes difficultés que les aveugles et malvoyants rencontre dans l’acquisition de la canne blanche.

Habituellement célébré chaque 15 octobre, la journée internationale de la canne blanche a été commémorée ce 26 novembre au Burkina Faso. Selon le président de l’UN-ABPAM, Christophe Oulé, « la canne blanche est un objet distinctif de notre handicap. En circulation, quelqu’un qui marche avec la Canne blanche signifie qu’il a un handicap visuel et qu’on doit lui accorder un soin et lui laisser le passage ». Malgré l’utilisation de la canne blanche, les personnes aveugles et malvoyantes sont toujours victimes d’accidents de circulation. Une situation que déplore l’UN-ABPAM : « les usagers de la route ne savent pas qu’une personnes munie d’une canne blanche a besoin d’être protégée dans son déplacement ».

Christophe Oulé, président de l’UN-ABPAM

« Les difficultés liées à la canne blanche sont de plusieurs ordres. Il y a la question de l’accès à la canne. La canne blanche a un cout et son utilisateur est généralement pauvre et vulnérable. Il y’a aussi la difficulté liée à la formation à son utilisation » a laissé entendre Christophe Oulé.

Un malvoyant se servant de sa canne blanche pour se déplacer

Pour réduire le cout de la canne, l’UN-ABPAM a déjà tenté sa fabrication au plan local sans succès. « Il y a eu des tentatives de fabrication sur le plan local. C’est très lourd, parce que nous n’avons pas les matériaux composites. On a même essayé avec les bois de bambou et ça n’a pas été très concluant » a confié le président de l’Union à la presse.

Emile Rayaissé, représentant des partenaires de l’UN-APBAM

L’UN-ABPAM a prévu une remise symbolique à la ministre de la solidarité nationale afin de demander un regard sur les difficultés que vivent les personnes handicapées. L’Union espère que les autorités agissent afin de rendre la canne blanche accessible à tous pour les déplacements. « Nous allons faire le point à notre direction, nous allons poursuivre les échanges avec l’UN-ABPAM et ensemble on verra ce qu’on peut apporter » a confié Emile Rayaissé, représentant des ONG partenaires de l’union.

Pour la commémoration de la journée, une finale de Torball a été organisé au siège de l’UN-ABPAM et un repas communautaire a aussi été partagé.

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Lino Ramdé

Journaliste
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