Nouveau Sommet Afrique-France (NSAF) : 42 Burkinabè attendus à Montpellier le 8 octobre prochain
Sans chefs d’Etats ou représentants de gouvernement, le nouveau sommet Afrique-France veut accorder une place centrale à la jeunesse et à la société civile d’Afrique. Questionner et redéfinir les fondamentaux de la relation entre la France et le continent africain par l’écoute de sa jeunesse, c’est l’objectif visé par ce sommet prévu pour le 8 octobre prochain à Montpellier (France) a laissé entendre l’ambassadeur de la France au Burkina Luc Hallade lors d’un déjeuner de presse tenu ce jeudi 30 septembre 2021.
Paris veut porter un nouveau regard sur la relation entre l’Afrique et la France dans le but d’offrir un nouveau cadre de réflexion et d’action aux nouvelles générations. Pour faire neuf, le nouveau sommet se tiendra sans chefs d’Etat africains, ni de représentants de gouvernement et sans autorités institutionnelles. En lieu et place, c’est près de 4500 jeunes africains qui seront mobilisés à travers 12 pays sans compter la diaspora africaine de France pour ce rassemblement.
Au cours de ce déjeuner de presse, la délégation burkinabè devant prendre part à ce nouveau sommet du 5 au 9 octobre prochain a été briefée sur les différentes modalités liées à la rencontre. Forte de 42 personnes, la délégation burkinabè sélectionnée représente la plus grande délégation africaine pour prendre part à ce sommet. Ils sont des hommes et femmes de la société civile, des entrepreneurs, des journalistes et aussi du monde l’entreprise et de la recherche. Un sommet essentiellement ciblé vers la jeunesse africaine conformément à la volonté du président de la république française, Emmanuel Macron.
« Quand il était là à Ouagadougou en 2017, le président a indiqué que notre priorité c’est la jeunesse et cette jeunesse aura l’opportunité de s’exprimer, de dire au président français ce qu’elle attend, ce qu’elle veut, ce qu’elle nous reproche éventuellement mais aussi ce qu’elle propose comme solution parce qu’il ne s’agit pas seulement de critiquer mais de proposer également des solutions. » a indiqué Luc Hallade ambassadeur de la France au Burkina.
Des idées et solutions qui pourront fortement contribuer à fluidifier la relation entre le continent et la France, de fonder cela sur une relation de confiance et de transparence de ce que fait la France au sahel et au Burkina Faso en particulier.
« On est bien conscient qu’il y a beaucoup d’attentes, d’interrogations, de critiques et peut être aussi des préjugés notamment chez les jeunes en Afrique vis-à-vis de la relation entre la France et l’Afrique ( …)et donc le président Macron veut mettre à plat cette relation» poursuit l’ambassadeur.
Habituellement connu sous la dénomination de sommet « France-Afrique » aujourd’hui le « Nouveau Sommet Afrique-France » est un nouveau format de rassemblement avec de nouveaux acteurs, d’enjeux et de nouvelles thématiques. Un nouveau format qui a émergé à Ouagadougou le 28 novembre 2017 dans l’enceinte de l’université Joseph Ki-Zerbo où le président Macron a tenu son discours sur sa vision pour l’Afrique.
Frédéric Nikiéma
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