Burkina Faso : le mausolée Sankara, un monument pour la mémoire, la dignité et la souveraineté
Mémorial Thomas Sankara/DR
Ce 17 mai 2025, le Burkina Faso s’apprête à vivre un moment d’histoire. Un moment de mémoire, de grandeur et de réconciliation avec son passé. Quarante-deux ans après l’assassinat de Thomas Sankara et de ses douze compagnons, la nation lui rend enfin un hommage à la hauteur de son héritage. À Ouagadougou, sur le site emblématique du Conseil de l’Entente, s’élèvera désormais le Mausolée Sankara, fruit de la vision artistique de l’architecte mondialement reconnu Francis Kéré.
Plus qu’un simple lieu de recueillement, ce mausolée est une réponse architecturale et symbolique à une soif de dignité et de souveraineté qui traverse le pays. Dans un Burkina Faso touché par l’insécurité et les incertitudes économiques, l’inauguration de cette œuvre monumentale résonne comme un acte de résistance culturelle et de renaissance collective.
Dans un contexte où la nation cherche à redéfinir sa souveraineté politique et sécuritaire, cette œuvre prend une portée diplomatique et identitaire. Elle dit au monde que le Burkina Faso ne renonce ni à sa mémoire ni à sa dignité. Elle inscrit le pays dans une démarche de résilience culturelle, alors que tant de voix veulent aujourd’hui effacer ou instrumentaliser le passé.
Dans cette crise que traverse le Burkina Faso, ce mausolée rappelle à chacun que la grandeur d’une nation ne se mesure pas seulement à ses défis, mais aussi à la manière dont elle honore ses héros. Car comme le disait Thomas Sankara lui-même : « On peut tuer un homme, mais pas ses idées ».
Carine Pierrette Zongo
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