Affaire de viol à l’hôpital Yalgado Ouédraogo : le prévenu plaide non coupable

Le dossier sur l’affaire dite de viol à l’hôpital Yalgado a débuté dans la matinée de ce vendredi 14 mars 2025.
À la barre, l’accusé ne reconnaît pas les faits. Il a plaidé non coupable. Selon ses explications, les faits se seraient déroulés bien avant son arrivée au service. « Je suis arrivé au service aux environs de 7 heures 20 minutes. Et quand je suis arrivé, j’ai signalé à mon coéquipier que j’avais un cas de décès. Il m’a donc suggéré de retourner chez moi si j’étais en deuil, puis est parti au restaurant. À son retour, j’étais toujours en poste, et il s’est étonné de ma présence. C’est à ce moment-là que je lui ai expliqué qu’il fallait que quelqu’un assure les soins en attendant la venue des autres collègues. En son absence, j’ai aidé un brancardier à transporter un corps. Puis je suis allé me laver les mains. C’est alors que, en lavant mes mains, un de mes collègues qui était en descente de garde m’a accosté pour me demander si j’étais au courant d’un cas de viol qui se serait passé à l’hôpital. J’ai dit non. Elle a poursuivi en disant qu’il y avait une accompagnante à l’extérieur qui se plaignait de viol. J’ai juste aperçu la dame dont elle parlait de dos et je ne me suis pas intéressé davantage. J’ai par la suite vaqué à mes occupations jusqu’à ce que je sois indexé », s’est-il défendu à la barre.
Par ailleurs, il reconnaît s’être rendu dans le box de dame OZ pour administrer les soins. À son arrivée, dit-il, j’ai retrouvé dame OZ couchée sur son lit et son patient sur le sol. En voulant cocher la fiche des soins, je me suis rendu compte que je n’avais pas mon stylo sur moi. C’est en repartant chercher le stylo que dame OZ m’a suivi jusqu’à la salle des infirmiers. Je lui ai indiqué qu’elle n’était pas habilitée à accéder à la salle. Mais, face à son insistance, je l’ai écoutée. Là, elle m’a interrogé pour savoir si l’état de santé de son mari n’était pas lié à des produits (aphrodisiaques) que son mari prenait. Je lui ai indiqué que, sans la notice du produit en question, il me serait difficile de me prononcer. Je lui ai demandé d’attendre le personnel soignant habilité. Mais elle a poursuivi en se lamentant : « Depuis mon arrivée, je n’arrive pas à joindre les parents de mon mari, seuls ses amis sont là pour m’assister. » Je l’ai calmée et l’ai accompagnée sous le hall d’attente. Puis je suis allé continuer mes soins », a-t-il relaté.
Sidonie Pouya
Derniers articles par: Sidonie Pouya (voir tous)
- Lutte contre la fraude : plus de 30 tonnes de noix brutes de cajou saisies à Kpuéré dans la Noumbiel - mercredi le 23 avril 2025
- Industrialisation au Burkina Faso : le Premier ministre visite la FILSAH - vendredi le 18 avril 2025
- Coopération institutionnelle : le MAECR fait don de 100 casques de protection à la gendarmerie nationale - vendredi le 18 avril 2025