Assurance Maladie universelle : le gouvernement mène le plaidoyer auprès des acteurs du secteur informel
Le ministre en charge du travail et de la fonction publique, Bassolma Bazié, s’est entretenu ce mardi 19 novembre 2024 avec les acteurs du secteur de l’économie informelle. Cette rencontre avait pour objectif d’inciter massivement ces acteurs à souscrire à l’assurance maladie universelle, afin de se prémunir des risques financiers liés à la précarité de leur emploi.
« Il faut le dire, les acteurs de l’économie informelle sont ceux qui en ont le plus besoin. Au marché, si tu ne vends pas le matin, tu n’as rien. Or, nous savons que les assurances commerciales sont souvent coûteuses et inaccessibles à tous. Un malade qui se rend à l’hôpital, s’il n’a pas les moyens, renonce souvent à se faire soigner et se tourne vers les tradipraticiens. Mais aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir ce régime d’assurance maladie universelle qui est opérationnel », a souligné d’emblée Alexis Zongo, secrétaire chargé de la transition de l’informel vers le formel au conseil national de l’économie de l’informel au Burkina Faso.
Il s’agit donc, à travers cette rencontre, de sensibiliser les acteurs aux avantages de l’assurance maladie universelle.
« L’idée est de fédérer tous les acteurs. Vous ne devez pas être seuls en cas de maladie. Tous les Burkinabè doivent contribuer pour que chaque citoyen malade puisse être soigné. Ainsi, quand vous recevrez des factures pour des examens, radios ou médicaments, vous ne paierez que 30 %. Par exemple, sur 100 francs, vous ne paierez que 30 francs et les 70 francs restants seront pris en charge par la solidarité nationale », a expliqué le directeur général de la caisse nationale d’assurance maladie universelle.
Le ministre Bassolma Bazié a, quant à lui, souligné l’engagement du gouvernement à assurer à chaque Burkinabè des soins de qualité à moindre coût, car « une économie ne peut pas fonctionner avec une population malade ». C’est pourquoi « en deux ans, six décrets ont été pris pour l’opérationnalisation du RAMU », a-t-il déclaré. Il a par conséquent invité les acteurs à être eux-mêmes vigilants quant au système de santé.
« Même nos motos sont entretenues régulièrement. Mais nous, qui les utilisons, qui habitons dans ces maisons, qui conduisons ces véhicules, nous pensons souvent trop peu à notre santé. Or, nos biens doivent nous servir et non l’inverse », a interpellé le ministre Bazié.
Le régime d’assurance maladie universelle est institué par la loi n°2015-060/CNT du 5 septembre 2015 et est obligatoire pour tous.
Sidonie Pouya
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