Les dirigeants africains étaient considérés comme des « vaches à lait », Robert Bourgi à propos de la Françafrique
Dans son dernier ouvrage, « Ils savent que je sais tout. Ma vie en France-Afrique », Robert Bourgi, figure de la Françafrique, livre de nouvelles révélations sur les relations entre la France et l’Afrique.
Selon Bourgi, les dirigeants africains, malgré leur statut, se sentaient souvent en position d’infériorité face à leurs homologues français. « Les Africains restaient encore prisonniers d’un complexe d’infériorité », affirme-t-il. Cette sensation était renforcée par le comportement de certains responsables français, qui ne respectaient pas toujours les engagements pris envers leurs partenaires africains.
L’auteur cite de nombreux exemples de réunions où des « ministraillons » français s’adressaient de manière condescendante à des chefs d’État africains, promettant leur appui pour obtenir des financements internationaux, puis ne tenant pas leurs promesses. « Que du pipeau, rien ne suivait », déplore Bourgi.
Pour Bourgi, ce système était profondément inégalitaire. Les dirigeants africains étaient considérés comme des « vaches à lait », sollicités en permanence pour fournir des financements ou des avantages en nature.
Moussa SAREBA
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