REMA acte 7 : l’afrodigital, levier créatif et économique pour l’avenir de la musique africaine

Conférence de presse des REMA acte 7

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La 7e édition des Rencontres musicales africaines (REMA) se tiendra du 16 au 19 octobre 2024 à Ouagadougou et du 25 au 26 octobre à Bobo-Dioulasso, avec pour thème « L’AfroDigital créatif et économique en émergence ». Plus de 800 professionnels de la musique venant de 25 pays sont attendus pour cet événement qui, au-delà de la musique, symbolise la résilience face aux défis sécuritaires et économiques du Burkina Faso.

Pour cette édition, les organisateurs ont apporté plusieurs innovations. Cette 7e édition sera ainsi marquée par les Rema Space. Il s’agit de l’ensemble des activités qui seront implantées au niveau du rond-point des martyrs de Ouaga 2000. Parmi ces activités, il y a le REMA expo, REMA play (le grand concert), les Showcases, immersio, REVE (Rema village enfant). L’autre innovation est le Label Vert à travers l’assainissement des lieux.

Au titre des innovations, on note également le concept REMA next qui consiste à identifier où faire la suite de l’événement. Cette année, les REMA next se tiendront à Bobo Dioulasso. « Nous avons identifié trois axes majeurs de formation : la structuration des carrières d’artistes, la distribution musicale et le mix », explique le promoteur Alif Naaba. Ces ateliers ont pour but de donner aux artistes des outils concrets pour optimiser leur carrière et mieux diffuser leur travail.

Alif Naaba, promoteur des REMA

Une réponse à l’émergence du digital

Le thème de cette année, « L’AfroDigital créatif et économique en émergence », met en lumière le rôle crucial que joue le numérique dans l’industrie musicale actuelle. De nombreux artistes africains ont réussi à exploiter les plateformes digitales pour se faire connaître à travers le monde. « Depuis quelque temps nous avons constaté que l’Afrique s’est accaparée du digital. On est vraiment dans une dynamique où les jeunes se sont accaparés du digital. Il a permis de faire un énorme bond », a indiqué le promoteur. Selon lui, le digital a permis à la créativité africaine de se déployer au-delà des frontières, d’où la nécessité de mener des réflexions sur le digital et de proposer des solutions pour atteindre une audience mondiale.

Résilience à travers la culture

Des participants à la conférence

Dans un contexte marqué par l’insécurité et les crises, organiser les REMA est un véritable acte de résilience. Alif Naaba le souligne que « réussir à maintenir cet événement malgré les circonstances actuelles est un signe de résilience. Il faut des événements comme les REMA pour continuer à montrer qu’il y a la vie, que la musique c’est la vie, l’art c’est la sève de la vie. Donc continuer à faire exister les artistes, les faire créer, ouvrir des fenêtres d’espoir pour le monde émet le Burkina doit pouvoir le faire ».

Les REMA incarnent la volonté des organisateurs de poursuivre le développement culturel du pays, en permettant aux artistes locaux de s’exprimer et aux professionnels de partager des connaissances et des expériences. Ce sont des Panels professionnels, des Conférences, des Workshops, des Showcases, des Networking et deux Grands concerts (REMA Play) à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, qui sont au menu de ce rendez-vous de 2024.

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