France: le racisme et la xénophobie en hausse en 2023, selon un rapport de la CNDH
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Le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie sont en hausse en France, selon le rapport 2023 de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNDH), qui évalue la politique publique dans le pays.
Le rapport de la CNDH indique que les crimes et délits racistes ont augmenté de 32 % par rapport à 2022. Le rapport souligne également que l’année 2023 en France est marquée par une très forte augmentation des actes racistes (+ 32 % – chiffres du SSMSI).
L’enquête « en face à face » réalisée dans le cadre de l’élaboration du rapport révèle que 60 % des personnes interrogées pensent que « de nombreux immigrés viennent en France uniquement pour profiter de la protection sociale » (59,6% en novembre 2022). Également 43 % des personnes interrogées pensent que « les enfants d’immigrés nés en France ne sont pas vraiment français » (21,4 % en novembre 2022).
En outre, 43 % des personnes interrogées jugent que « l’immigration est la principale cause de l’insécurité » (42% en novembre 2022). Enfin, 37 % des personnes interrogées pensent que « les Juifs ont un rapport particulier à l’argent » (37,6 % en novembre 2022).
La CNDH s’est également intéressée au monde du travail. A ce titre, le rapport indique que le phénomène discriminatoire y est toujours largement répandu, quels que soient les secteurs d’activités.
« L’immigré, devenu le réceptacle commode de toutes les critiques, a été régulièrement pointé du doigt comme responsable des difficultés rencontrées dans nos sociétés », a écrit le Président de la CNCDH Jean-Marie Burguburu dans l’avant-propos du rapport.
Selon la CNDH, le racisme est souvent associé à un sentiment de culpabilité et s’entoure de justifications. La plus commune d’entre elles consiste à invoquer l’incapacité supposée des immigrés et des étrangers à se conformer aux normes et aux valeurs de la société d’accueil. Le racisme revêt ainsi une dimension culturelle et identitaire.
En ce qui concerne les causes de cette situation, le rapport de la CNDH souligne que plusieurs facteurs peuvent expliquer cette évolution, notamment la polarisation des débats relatifs au projet de loi Asile et Immigration, les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel tué par un tir policier.
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