Drogue : la consommation en hausse en Afrique(Rapport mondial de l’ONU)
Le continent africain reste une zone majeure de transit du trafic de drogue, mais aussi un lieu de consommation croissante de substances illicites. C’est ce que dévoile le nouveau rapport mondial sur la drogue publié mercredi 26 juin par l’agence des Nations Unies chargée de la lutte contre la drogue et la criminalité (ONUDC).
Selon le rapport de l’ONUDC, les pays d’Afrique sont de plus en plus touchés par le trafic de drogues et l’usage de « cocktails » de drogues nouveaux et dangereux. Les groupes criminels se tournent de plus en plus vers ce continent pour procéder au transbordement de cocaïne, d’héroïne et de méthamphétamine. Le trafic de ces drogues à destination et en provenance de l’Afrique a clairement augmenté au cours des trois dernières décennies. Dans certains pays, la cocaïne est même devenue la drogue dont l’usage est le plus fréquemment déclaré par les femmes qui suivent un traitement.
Le rapport révèle également qu’au Canada et dans l’État du Colorado, aux Etats Unis, les hospitalisations liées au cannabis ont augmenté, en particulier en rapport avec les psychoses et les syndromes de manque induits par le cannabis, les jeunes adultes étant tout particulièrement concernés. Les produits à vapoter, concentrés et produits comestibles qui sont disponibles depuis la légalisation pourraient avoir entraîné une hausse des dommages sanitaires dus au cannabis. Les jeunes qui achètent des drogues illicites ont plus tendance à se faire livrer à domicile et à commander sur les plateformes de médias sociaux.
Le rapport de l’ONUDC indique également que le nombre de personnes consommant des drogues illicites est passé à 292 millions au cours de la décennie qui s’achève en 2022.
Il note que la plupart des usagers dans le monde consomment du cannabis – 228 millions de personnes – tandis que 60 millions de personnes dans le monde consomment des opioïdes, 30 millions des amphétamines, 23 millions de la cocaïne et 20 millions de l’ecstasy.
En outre, l’ONUDC dit avoir constaté une augmentation des décès par surdose à la suite de l’émergence des nitazènes – un groupe d’opioïdes synthétiques potentiellement plus dangereux que le fentanyl – dans plusieurs pays à revenu élevé.
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