Burkina Faso :« transformons au Burkina Faso ce que nous produisons au Burkina », capitaine Ibrahim Traoré
Le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré a procédé ce jeudi 23 novembre à la pose de la première pierre de raffinerie d’or made in Burkina.
La réalisation de ce projet selon le chef de l’État permettra d’avoir un contrôle sur la chaîne de production- transformation et commercialisation de l’or et réduire notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur. « Il ne s’agira plus pour nous d’amener notre or à l’extérieur pour le raffiner. En le raffinant sur place nous savons quelle est la teneur réelle de l’or brut qui sort et c’est très important» a expliqué le capitaine Ibrahim Traoré.Selon lui, la transformation donnera en effet une valeur ajoutée à la production de l’or au Burkina.
Le chef de l’État a donc invité les orpailleurs locaux a ramené l’or vers l’intérieur pour son exploitation par la société nationale de substances précieuses, (SONASP) afin d’éviter son détournement à des fins illicites. « Beaucoup d’or sort du Burkina de façon frauduleuse et cela contribue d’ailleurs à alimenter le terrorisme » a déploré le chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui prévoit en outre la mise en place d’une usine de traitement des déchets . « Une usine qui a été conçues par des ingénieurs burkinabè et qui est actuellement en phase de test et nous espérons que dans les heures qui suivent ils nous diront que le test est concluant. Ça fait donc une chaîne complète pour pouvoir valoriser notre or » a précisé le président du Faso.
« Au slogan, du consommons ce que nous produisons, il faut ajouter: transformons au Burkina Faso ce que nous produisons au Burkina Faso » a conclu le président Traoré.
L’usine va produire 150 tonnes par an
L’usine est implantée au quartier Ouaga 2000 de Ouagadougou, sur une superficie de 5 ha. « Elle abrite en son sein la raffinerie proprement dite, une bijouterie, un marché d’or, un bâtiment administratif, un restaurant, une infirmerie et une station de traitement des eaux. L’usine est complètement alimentée par une énergie photovoltaïque » a expliqué l’architecte, Joëlle Moussiané. A terme, elle participera à la création d’une centaine d’emplois avec une capacité de production de 400 kg d’or par jour, soit 150 tonnes l’année.
« Les premiers lingots made in Burkina d’une valeur de 24 kara sont attendus d’ici 11 mois », a indiqué Smaila Sibi, responsable de Marena gold, partenaire du projet.
Sidonie Pouya
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