dimanche le 24 novembre 2024

Burkina Faso : un atelier pour éclaircir les zones d’ombres sur la loi sur la promotion immobilière

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Le secrétaire général du ministère chargé de l’Urbanisme Marc Gueswendé Ouédraogo, a procédé à l’ouverture de l’atelier d’appropriation de la nouvelle loi sur la promotion immobilière au profit des promoteurs immobiliers, ce mercredi 8 novembre 2023 à Ouagadougou. Selon le SG, cet atelier vise à uniformiser les connaissances des participants sur cette loi et assurer une mise en œuvre réussie pour la législation, à travers l’explication du contenu de la loi, des textes d’applications, et l’amélioration des connaissances des promoteurs sur les dispositions de la loi et ses textes d’application.

Le 20 juin dernier, l’Assemblée législative de transition a adopté la nouvelle loi sur promotion immobilière au Burkina Faso. Selon cette loi, il n’existe plus juridiquement de sociétés immobilières agréées ni de coopératives d’habitats. Après son adoption, ses textes suscitent des incompréhensions, d’où la nécessité pour le ministère de tenir cette session pour éclaircir les zones d’ombres, de permettre aux acteurs qui évoluaient dans le domaine de se conformer à la nouvelle législation et de pouvoir poursuivre leurs activités. « La loi a été adoptée avec la recommandation d’intensifier la communication pour éviter les incompréhensions par rapport au contenu », explique Marc Gueswendé Ouédraogo.

En outre, la nouvelle loi sur la promotion immobilière comporte des innovations « allant de la constitution de la personne morale pouvant exercer l’activité de promotion immobilière au produit que celle-ci devra présenter en passant par le cahier des charges à observer ». « Contrairement à ce que certains pensent, les innovations visent véritablement à donner les meilleures conditions possibles pour que ceux qui veulent véritablement construire des logements au profit des populations puissent avoir l’environnement adéquat pour éviter d’être contaminés par ceux qui font un peu de l’anarchie sur le terrain », a-t-il indiqué.

« Quitter de la promotion immobilière au commerce n’est pas simple », Abdoul Karim Sanou

Abdoul Karim Sanou, promoteur immobilier

Le promoteur immobilier Abdoul Karim Sanou reste sceptique quant à l’adoption de cette loi. « Les sociétés immobilières deviennent des sociétés commerciales, ce n’est pas vraiment intéressant. Les Burkinabè sont plus concentrés sur le foncier, passer d’un coup du foncier au logement n’est pas intéressant », dit-il.

Pour lui, la construction des logements reste le plus grand défi surtout sans partenaires. « Si on dit de construire plus de logements, il faut forcement des partenaires et c’est ce côté qui est le plus compliqué », déplore le promoteur immobilier. A défaut de partenaires, il préconise que des banques acceptent de financer la construction des logements.

Les participants à l’atelier
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