Coopération Burkina-Niger : « Quand on a peur de mourir, on ne s’engage pas dans le combat que nous menons », Apollinaire Joachimson Kyelem

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Le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem a échangé, ce samedi 7 octobre 2023, avec son homologue du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine. Le chef du gouvernement nigérien dit être venu remercier le Burkina Faso pour avoir tendu la main au Niger dans cette situation de crise.

« Nous avons été dépêchés par le chef de l’Etat nigérien, le général Abdourahamane Tchiani pour venir traduire l’expression de notre profonde fraternité et amitié avec le Burkina Faso », explique Ali Mahaman Lamine Zeine.

Le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine

Depuis le coup d’État survenu le 26 juillet dernier, des Organisations telles que la CEDEAO et l’UEMOA ont imposé des sanctions au Niger. Face à ces sanctions, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de soutenir le peuple nigérien. Selon le premier ministre nigérien, « la mise en commun de nos énergies et de nos moyens, cela devrait nous permettre d’aller de l’avant et de faire en sorte que les populations qui sont durement meurtries puissent retrouver la tranquillité ».

Pour ce faire, la mise en place d’une commission tripartite est nécessaire pour faire face à l’ennemi commun et à l’hydre terroriste. « Nous avons parlé de la nécessité de nous voir, plus souvent, pour échanger sur tous les aspects qui intéressent nos populations, que ce soit sur le plan économique, sécuritaire et culturel », a-t-il poursuivi.

L’Alliance des Etats du Sahel, une nécessité selon le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem

Au cours de cette audience, le premier du Burkina Faso est revenu sur la création de l’Alliance des Etats du Sahel qui comprend le Burkina Faso, le Mali et le Niger. « Cette épreuve nous a fait comprendre que, isolement, nous ne sommes rien face à nos adversaires. Il faut qu’on se mette ensemble. Ensemble, nous pouvons faire beaucoup de choses mais, isolement, on peut venir frapper l’un, ensuite, on frappe l’autre. Il faut que nous cessions nos égoïsmes personnels, nos micros nationalismes et essayer de voir plus grand », a-t-il déclaré.

Pour lui, « le regroupement de ces trois pays comportera des avantages certains, l’économie qui est le fondement de toute évolution sociale dans le monde actuel pourrait connaitre un nouveau départ ».

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