Santé animale au Burkina Faso : « Près de 50 à 70% des produits vétérinaires transite par la voix illégale », Ordre des vétérinaires du Burkina Faso

Partager sur:

L’Ordre national des vétérinaires du Burkina Faso a annoncé ce samedi 23 septembre 2023, les couleurs de la 7 ème édition des journées vétérinaires qui se déroulera du 26 au 29 septembre dans l’enceinte du ministère de l’agriculture des ressources animales et halieutiques, sis à Ouagadougou. Durant 4 jours, les acteurs échangeront autour du thème  » les médicaments vétérinaires: enjeux et perspectives de leur utilisation pour la promotion des productions animales et la protection de la santé publique dans un contexte d’insécurité ». A la lumière du thème, les acteurs se donneront les outils nécessaires pour lutter contre la fraude dans le secteur à travers des conférences, des séances de communication libre et des stands d’exposition.

Ces journées ont pour principale vocation selon le président de l’Ordre national des vétérinaires, Charles Mandé, de sensibiliser les populations sur l’enjeu du secteur animal pour la préservation de la santé humaine. En effet  » en santé publique, 66% des maladies chez l’homme est d’origine animale. Et selon l’organisation mondiale de la santé animale, 75% des maladies émergentes chez l’homme sont d’origine animale » a indiqué le président de l’ordre. D’où l’engagement de l’Ordre à militer pour le renforcement de la santé animale, à travers une utilisation responsable des médicaments vétérinaires, afin de garantir la protection et le bien être des populations.

« Malheureusement, malgré l’importance de la santé animale, force est de constater qu’à côté du circuit légal de distribution de médicaments vétérinaires, il existe un circuit illégal de médicaments vétérinaires. Des études ont montré que 50 à 70% des produits vétérinaires consommés en Afrique ne transite pas par les circuits homologués. » a déploré l’ordre des vétérinaires burkinabè.

Également, on constate que beaucoup d’acteurs sont devenus des prescripteurs et des vendeurs de médicaments vétérinaires sans se référer aux structures habilitées, a renchéri le président Mandé.

Face donc à ses contraintes, cette édition est le lieu pour les différents acteurs de mener des réflexions pour trouver des solutions à mesure de renforcer la profession vétérinaire, d’informer et d’interpeller les populations sur l’importance des médicaments vétérinaires car  » la lutte contre les maladies des animaux ne peut se passer de l’utilisation des médicaments vétérinaires que ce soit des animaux de production, de loisirs ou de compagnie » a-t-il laissé entendre.

Partager sur: