Inflation du prix des produits pharmaceutiques spécialisés : il n’en est rien selon le syndicat des pharmaciens
En conférence de presse ce mardi 23 mai 2023, le syndicat des pharmaciens du Burkina Faso est revenu sur le différent qui les oppose aux autorités sur la fixation du prix des produits pharmaceutiques spécialisés.
Avant tout propos, le président du syndicat des pharmaciens du Burkina Faso Dr Bidiga Ismael Kiswindsida a précisé le contexte qui a prévalu à l’augmentation du prix des produits en février dernier.Selon les explications du président du Syndicat la marge actuelle appliquée par les officines date de 1994. Ainsi avec l’inflation et le temps, la marge de 1,32 ne leur permet plus de faire face aux différentes charges tels les frais de loyer, la fiscalité etc…Dès lors, depuis 2016, le syndicat a entrepris des démarches avec leur ministère de tutelle afin de trouver un compromis sans pour autant obtenir gain de cause. « Lors de nos discussions il a toujours été question de fixation de la marge et nous avions proposé des marges au ministère de la santé. A chaque fois, les autorités usaient de dilatoire en nous miroitant des éventuels allègements fiscaux », a expliqué Dr Bidiga Ismael Kiswindsida.
Du reste le président du Syndicat des Pharmaciens a tenu à préciser que le secteur pharmaceutique ne pratique pas de spéculation sur les prix des produits de santé car les pharmacies ne bénéficient d’aucun soutien de l’Etat ; pas de subvention, pas d’allègements fiscaux, pas de fiscalité spécifique, pas d’aide à l’installation… « Nous tenons à rappeler que malgré les difficultés que vit notre pays pour approvisionner certaines zones difficiles d’accès aujourd’hui, le prix du médicament reste approximativement le même à Dori, Djibo, Sebba, Solenzo, Nouna, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Garango, Réo », a laissé entendre Dr Bidiga.
Tout compte fait, le syndicat se dit toujours ouvert au dialogue et espère qu’il va se poursuivre avec le gouvernement afin de trouver un compromis acceptable pour tous. « Le médicament constitue la pierre angulaire du système national de santé. Il est donc peu de dire que si le secteur connait des troubles pour une raison ou une autre, c’est l’ensemble du secteur de la santé qui en souffrirait et donc tous les Burkinabè », a alerté Dr Bidiga Ismael.
Sidonie Pouya
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