8ième anniversaire de l’Insurrection Populaire : CDAIP réclame la justice pour les martyrs

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A l’occasion de la commémoration du 8ième anniversaire de l’Insurrection Populaire des 30, 31 octobre et 1er, 2 novembre 2014, la coordination des comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de ouagadougou a réclamé la justice pour les martyrs, les blessés et pour du peuple. Nous vous livrons l’intégralité de la déclaration.

Déclaration à l’occasion de la commémoration du 8ième anniversaire de l’Insurrection Populaire des 30, 31 octobre et 1er, 2 novembre 2014

Les 30, 31 octobre et 1er et 2 novembre 2022 marquent le 8ième anniversaire de l’Insurrection Populaire héroïque et historique réalisée par notre peuple. A l’occasion de cet évènement mémorable, qui a constitué un tournant politique majeur dans la marche sinueuse et complexe de notre peuple vers la Révolution libératrice de la domination impérialiste, les CDAIP ont une pensée glorieuse pour les martyrs qui ont versé leur sang pour un Burkina Faso de liberté et de bien-être. Ils manifestent leur solidarité aux nombreux blessés, dont certains sont handicapés à vie et d’autres portant toujours dans leurs corps des balles et qui attendent vainement une prise en charge adéquate. Les CDAIP réclament que justice soit faite pour les martyrs, les blessés et pour notre peuple insurgé.

Peuple insurgé de Ouagadougou, jeunesse révolutionnaire,

La commémoration de l’Insurrection Populaire cette année, comme depuis quelques années, se fait dans un contexte de grave crise sécuritaire qui évolue actuellement sous la forme d’une guerre civile réactionnaire. Ce contexte de guerre a été utilisé par les pouvoirs successifs, MPP et alliés et MPSR1 pour remettre en cause les acquis et espoirs de l’Insurrection Populaire : unité de lutte du peuple, libertés d’expression, d’organisation, conditions de vie meilleure, justice sociale. Malgré cette guerre qui ravage le pays, les gouvernants et leurs alliés dans les milieux des affaires, dont l’insouciance et la cupidité dépassent l’apatridie, ont plutôt accentué et affiné la gouvernance mafieuse : augmentations des privilèges (salaires des membres du gouvernement du MPSR), détournement des deniers publics, corruption, fraude et trafics en tout genre alimentant même les groupes terroristes, pillage des ressources foncières et minières. Cette guerre injuste imposée à notre peuple est manifestement une réponse d’un groupe d’acteurs réactionnaires contre qui l’Insurrection Populaire d’octobre 2014 était dirigée. Il s’agit de l’impérialisme, principalement français, ses alliés que sont les forces politiques de la bourgeoisie réactionnaire et électoraliste, en particulier celle chassée du pouvoir par l’Insurrection Populaire, et les divers groupes armés terroristes et djihadistes. En déclenchant la terreur contre notre peuple, les fauteurs de la guerre civile réactionnaire visent la sauvegarde de leur ordre socio-politique et économique d’oppression et d’exploitation de notre peuple. Ils entendent donc empêcher les composantes du peuple de s’unir et de rééditer d’autres exploits de luttes unitaires qui transcendent les ethnies, les régions et les croyances, à l’image de celles de 2014 et de 2015. Ils visent à entraver pendant longtemps, la réalisation d’une Révolution anti-impérialiste, anti-réactionnaire et anti-obscurantiste qui est pourtant la seule voie vers la paix et pour le pain pour notre peuple.

Peuple insurgé de Ouagadougou, jeunesse révolutionnaire,

Le 30 septembre 2022, est survenu un énième coup d’Etat, le deuxième en huit mois. Ce putsch est une illustration de la faillite irréversible des forces politiques bourgeoises réactionnaires et électoralistes ; il ouvre des perspectives encore plus sombres pour notre pays et pour notre peuple dans ce contexte de guerre et tant que l’ordre néocolonial restera en place. Pour les CDAIP, les putschs, dont ceux du MPSR de janvier et de septembre 2022, servent toujours, ouvertement ou de manière dissimulée, les intérêts d’une fraction politique réactionnaire de la bourgeoisie néocoloniale ou une autre, les intérêts d’une puissance impérialiste ou une autre.

Ils ne peuvent donc et ne pourront jamais apporter une réponse véritable à l’aspiration au changement révolutionnaire que notre jeunesse appelle à cor et à cri. C’est l’occasion pour nous CDAIP, d’exprimer à la jeunesse populaire et révolutionnaire notre foi et espoir en la possibilité de notre peuple de réaliser ce changement révolutionnaire. Mais celui-ci, de notre point de vue, ne peut venir que de la mobilisation du peuple autour de revendications politiques précises en lien avec l’indépendance véritable du pays, l’exigence des comptes à la classe politique électoraliste corrompue et prédatrice qui a géré le pays ces quarante dernières années et qui a créé les conditions de la guerre dont elle profite d’ailleurs.

C’est également l’occasion pour les CDAIP de réaffirmer leur position qui est que la lutte anti-impérialiste est indissociable de la lutte pour la Révolution libératrice de notre peuple de la domination impérialiste aux plans politique, économique, culturel et militaire. En ce sens, remplacer l’impérialisme français par celui russe n’a aucune perspective salutaire pour notre peuple. Tous les impérialistes se valent ; ils ne poursuivent que leurs intérêts : des matières premières minières et agricoles, des marchés pour leurs produits manufacturés et leurs services, des zones d’influence géopolitique et géostratégique. Il n’y a donc pas un mauvais et un bon impérialiste pour un peuple qui aspire à la liberté. Ils doivent tous partir !

Les CDAIP appellent les populations de Ouagadougou et des environs à commémorer avec dignité, fierté, honneur et espoir en un lendemain meilleur ce huitième anniversaire de l’Insurrection Populaire tout en ayant une pensée pieuse pour les martyrs, les blessés ainsi que leurs familles. Ils les invitent par ailleurs à participer au panel du samedi 12 novembre 2022, organisé par une coalition d’organisations dont les CDAIP, qui se tiendra à la bourse du travail de Ouagadougou à partir de 9 heures autour du thème suivant : « La situation nationale et ses enjeux : quelle alternative ? ».

Justice pour les martyrs !Vive l’Insurrection Populaire des 30, 31 octobre et 1er, 2 novembre 2014 !

Vive le peuple insurgé du Burkina Faso !

Vive les CDAIP !Ouagadougou, 30 octobre 2022La Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou

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