Ministère de l’agriculture: les acteurs en quête de solutions pour renforcer la résilience des populations
Le ministre en charge de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, Innocent Kiba a présidé la cérémonie d’ouverture du premier conseil d’administration de son département, ce jeudi 19 mai 2022. Ce premier CASEM va consister pour les différents acteurs à dresser le bilan de l’année passée, à apprécier ses résultats et à se fixer un programme pour relever les défis de la campagne agricole qui s’annonce.
Au regard du contexte international, national et sécuritaire, le secteur agro-pastoral connait de nombreuses difficultés. Il s’agit entre autres de la réduction des superficies cultivables, du nombre croissant de déplacés internes et beaucoup de pertes au niveau de la volaille suite à la maladie à grippe aviaire. A tout cela, s’ajoute la flambée du prix des intrants sur le marché. D’où un déficit céréaliers à hauteur de 539. 364 tonnes représentant 12% des besoins céréaliers pour l’année agricole écoulée » a confié le minister Iocet Kiba. Face à ces défis, le ministère entend œuvrer à réduire la vulnérabilité des populations à travers des approches innovantes et spécifiques à chaque région. Il va s’agir concrètement pour le département » d’opérer des choix stratégiques de culture, de variétés, de bonnes pratiques agricoles et aussi d’encadrement, de se rapprocher du producteur et de faire en sorte que malgré la réduction des superficies de plus de 400 000 hectares il y ait assez de nourriture pour faire face à la situation alimentaire et nutritionnelle difficile ». Le ministère entend également travailler en collaboration avec les services météorologiques pour aider les cultivateurs a planifier les calendriers culturaux pour qu’il y ait des prédispositions à prendre en cas de sécheresse et d’innovation.
Outre ces objectifs, un plan de réponse à la situation alimentaire a été adopté par le gouvernement et va coûter plus 237 milliards de francs CFA. » Au delà du plan d’assistance alimentaire prévu dans le plan de réponse, il y aura des actions d’accompagner les producteurs à être plus résilients avec différents moyens de production… pour qu’ils puissent produire et se nourrir sans attendre à tout moment qu’on leur fasse des dons » a laissé entendre le ministre. Il a par ailleurs annoncé la mise en place d’une cellule de veille pour suivre régulièrement l’évolution du plan de réponse.
Sidonie Pouya
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