Procès assassinat Thomas Sankara : – La plus grande faiblesse de Sankara était le fait qu’il n’appliquait pas sa rigueur quand il s’agissait de Blaise – Si j’étais commandant du CNEC, aucun éléments n’aurait tenté, de faire ce qu’il ont fait (Daouda Traoré, lieutenant au moment des faits, témoin)

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« Je ne pense pas qu’il y avait un problème entre Blaise et Sankara. Je pense plutôt que Blaise avait un problème avec la révolution et avec Sankara » a indiqué le témoin Daouda Traoré, lieutenant au moment des faits.

Pour lui, malgré toute la rigueur du « camarade capitaine Thomas Sankara », quand il s’agit de Blaise Compaoré, il n’agissait pas. « La plus grande faiblesse de Sankara était le fait qu’il n’appliquait pas sa rigueur quand il s’agit de Blaise », déclare le témoin Daouda Traoré.

A la question du président du tribunal de savoir, si lui aussi pense que c’est une arrestation qui a mal tourné, le témoin rétorque.

« Pourquoi une arrestation ? » lance-t-il. « Dans un pays normal est ce qu’on peut aller arrêter un Président ? Je pense que ce n’est pas accidentel. Ceux qui ont tué Sankara, sont venus pour le tuer » poursuit il.

Poursuivant avec sa série de questions, le président ajoute. « Si vous étiez commandant du CNEC, auriez-vous arrêtez les assassins du Président Sankara ?

Question à laquelle le témoin, répond sans hésiter. « Si j’étais commandant du CNEC, aucun élément n’aurait tenté, de faire ce qu’ils ont fait. Je dis cela parce que tout le monde sait que quand on parle de la révolution et de Thomas Sankara, Daouda Traoré ne s’amuse pas » foi de l’homme.

« Même s’ils parvenaient à faire leur coup, ils ne seraient pas sortis vivant » conclut-il.

Mohamed NAKANABO

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