Burkina Faso :  la question du chômage des jeunes s’invite à la 9e édition des journées nationales de concertation

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La question du chômage des jeunes  était au cœur des échanges entre le gouvernement et les ONG, associations de développement et fondations, lors de la 9e édition des journées nationales de concertation (JNC) tenue les 16 et 17 septembre 2021 à Ouagadougou.  Le premier ministre , Christophe Dabiré qui a présidé la cérémonie de clôture le vendredi 17 septembre 2021 a plaidé pour une complémentarité et une synergie d’actions entre les acteurs afin de relever le défi lié au chômage.

 
《 La problématique du chômage et de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes au Burkina Faso : Quelles stratégies et synergie d’actions entre l’Etat et les ONG, associations de développement et fondations pour l’accès des jeunes à des emplois décents? 》 C’est sous cette thématique qu’ont porté les journées nationales de concertation.
Un thème qui tire tout son sens au regard des défis liés à l’éducation, à la formation, à l’orientation et à l’insertion des jeunes dans la vie active, mais aussi sur la promotion de l’emploi et du travail décent,  aux dires du premier ministre, Christophe Dabiré, président des JNC.
Selon lui,  c’est ensemble que l’éradication du chômage au Burkina pourra être une réalité. 《 La complémentarité et la synergie de nos actions sont une impérieuse nécessité pour impulser de façons significative et durable, le progrès social source de paix dans le pays 》 , a indiqué Christophe Dabiré.
 
La présidente du conseil d’administration du SPONG et représentante des ONG et associations, Christelle Kalhoulé pour sa part, pense qu’au regard du contexte difficile que vit le Burkina Faso , il est nécessaire de mettre en place des solutions à la problématique de l’emploi des jeunes et des femmes.
Pour pousser encore la réflexion plus loin,  elle s’est basée sur le recensement général de la population en 2019 qui est estimé à  20 487 979 dont 73,7 % d’entre elles vit en milieu rural.  《 73, 7 % de la population du Burkina vit en milieu rural et plus de 77, 9 % a moins de 35 ans.  Et depuis 2008, 300 000 jeunes en moyenne entrent dans le marché de l’emploi chaque année selon le projet Emploi des jeunes du BIT alors que les emplois créés par an ne dépasse guère 20 000. Ce qui laisse entrevoir un taux d’absorption annuel de 6,6 %  de la réponse aux demandeurs d’emplois 》  , explique-t-elle.
Et de son avis des actions doivent être prises pour offrir des services sociaux de base aux plus vulnérables que sont les femmes et les jeunes.
 
 Initiées en mai 2013, les journées nationales de concertation ont pour objectif de promouvoir et de renforcer le dialogue et le partenariat entre l’Etat, les ONG et associations de développement et des fondations sur les grandes questions de développement.
 
Et pour la période 2016 2020 avec le concours de tous les acteurs au développement 300 000 emplois décents ont été créés. Et l’horizon 2025, ce sont près de 600 000 emplois qui verront le jour au profit des jeunes et des femmes.
 
Abdoul Wahab Mandé

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