N’Djaména : La peur gagne les habitants
Ce mercredi 21 avril 2021 les N’Djaménois restent dans l’inquiétude et la peur au ventre.
Ce n’est pas la panique mais une grande inquiétude. N’Djamena est déserte, les grands axes de la capitale, habituellement très denses sont vides ce mercredi 21 avril 2021. Peu de N’Djamenois sont sortis pour vaquer à leurs occupations. Les écoles sont fermées, les marchés sont partiellement ouverts. Les produits essentiels sont disponibles pour les approvisionnements afin d’éviter une éventuelle rupture. Ainsi, Les administrations tchadiennes du secteur public et privé sont aussi désertes ce mercredi. Quelques banques de la place ont ouverts avec un service minimum.
Pour redonner vie à la capitale tchadienne, le conseil militaire de transition (CMT) a repoussé le couvre de 20 heures à 5 heures dans un communiqué. A travers le même communiqué le CMT a décidé de la réouverture des frontières terrestres et aériennes. Pour Amir Issa commerçant au marché de mil, la peur s’installe. « j’ai fermé ma boutique, nous avons peur parce que dans une telle situation, les commerçants ont peur de voir leurs boutiques pillées », s’explique-t-il d’un ton sérieux. Tous les commerçants sont sur leur garde. « Nous ne voulons pas que la ville tombe dans une situation des chaos. On apprend que les rebelles sont en route vers la capitale et qu’il faut quitter le plus vite possible c’est pourquoi nous avons jugé utile de fermer nos boutiques en attendant une clarification de la situation ». ajoute Mahamat Issa.
Un autre fait préoccupe les N’Djaménois, la présence des militaires en ville, surtout l’emplacement des chars de combat sur des points stratégiques depuis le lundi dernier qui créé une scène de panique générale. Selon des sources sécuritaires, le service de sécurité de la présidence a reçu un appel annonçant une prise de dispositions dans la ville. Aussitôt, les chars ont été placés sur les points névralgiques de la capitale. La panique a pris le dessus et la population courrait dans tout le sens. Les élèves et étudiants ont été précipitamment libérés. Pour Anicet, étudiant à l’école normale supérieure de N’Djaména, « la mort du maréchal complique un peu les choses. Nous n’avons plus besoin de la guerre au centre-ville. Que les armes se taisent », plaide-t-il.
Le peuple dans le désarroi
N’Djaména , la capitale politique du Tchad attire tous les regards depuis la disparition du maréchal.
Makine Djama
Lino Ramdé
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