Réconciliation nationale : le MPC appelle à la nomination de Ram Ouédraogo
Le Mouvement des peuples citoyens (MPC) a animé une conférence de presse ce jeudi 25 mars 2021. Le but de cette conférence était de demander la démission de Zéphirin Diabré au poste de ministre de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale et son remplacement par Ram Ouédraogo.
La nomination de Zéphirin Diabré dans le mois de janvier 2021 a suscité plus d’une réaction. C’est le tour du Mouvement des peuples citoyens de manifester leur indignation face à la presse. Pour Idrissa Nogo, coordonnateur national du mouvement et ses camarades, Zéphirin Diabré ne serait pas la personne indiquée pour mener le processus de réconciliation nationale. Selon eux, Zéphirin Diabré conduisant la réconciliation nationale, cela pose problème. Ce dernier a selon eux, été juge et partisan dans l’histoire politique récente du Burkina. Il ne peut pas conduire la réconciliation. Il aurait fallu une personne neutre, a clamé le coordonnateur du MPC. Il reproche au ministre de la réconciliation nationale et ancien Chef de file de l’opposition de prendre part à la « mangeoire ».
Le second point soulevé par les conférenciers était relatif au travail entamé par des prédécesseurs dont les mérites reviennent à Ram Ouédraogo, ancien ministre de la réconciliation sous l’autodafé du 13 décembre 1998 qui avait déjà établit un rapport à l’époque sur la réconciliation. Pourquoi aller faire appel à Zéphirin Diabré pour venir faire ce qu’on avait déjà commencé, qu’on a arrêté et qu’on aurait pu continuer et terminer ?, s’est interrogé, Idrissa Nogo. Pour lui, le retour au passé est capital. « Zéphirin Diabré doit démissionner pour permettre à Ram Ouédraogo de terminer ce qu’il a commencé entre 1999 et 2002 », a-t-il ajouté.
Quant au troisième point retenu, le MPC propose de faire sortir le rapport du Collège des sages (CDS) du tiroir et de le réactualiser. A en croire le mouvement, une réactualisation du CDS et la suppression « des institutions doublons budgétivores » comme le Haut conseil de réconciliation nationale (HCRUN), le Haut conseil pour le dialogue social(HCDS) et le Médiateur du Faso.
En ce qui concerne sa conception à la réconciliation nationale, le Mouvement des peuples citoyens affirme que la réconciliation ne doit pas commencer au sommet mais plutôt par les victimes de l’insurrection et du putsch manqué. Il préconise une réconciliation qui va permettre de résoudre tous les crimes de sang à savoir, l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons, et de connaitre ce qui s’est passé le 13 décembre 1998.
Carine Pierrette ZONGO
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