Burkina : 16 940 naissances prématurées enregistrées en 2018
La société burkinabè de pédiatrie et la société des gynécologues obstétriciens du Burkina ont commémoré, en différé, le mardi 24 novembre 2020, à Ouagadougou, la journée internationale de la prématurité.
En 2018, le Burkina Faso a enregistré 16 940 naissances prématurées sur 759 084 naissances, soit 2,2 % des naissances. La prématurité constitue, la 3e cause de décès (5%) dans les formations sanitaires, après le paludisme (15%) et les infections néonatales (5,9%), selon la présidente de la Société burkinabè de pédiatrie (SOBUPED), Pr Diarra Yé.
Face à ce drame, des efforts ont été consentis par les autorités sanitaires en vue de la réduction de ces décès évitables, a-t-elle dit. Par exemple, a expliqué, Pr Yé, au Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles De Gaulles (CHUP- CDG), le nouveau service de néonatologie a ouvert ses portes en fin novembre 2019, 489 nouveau-nés ont été admis (au 31 octobre 2020) dont 150 prématurés avec des poids de naissance variant de 600 à 1800 grammes en moyenne, avec un taux de létalité élevé. Commémorée chaque 17 novembre, cette année, la SOBUPED et la Société des gynécologues obstétriciens du Burkina (SOGOB) ont commémoré, ce 24 novembre 2020, à Ouagadougou, en différé, la journée internationale de la prévention de la prématurité sous le thème : « prévention de la prématurité ».
L’objectif est de contribuer à prévenir les naissances des enfants prématurés. La présidente de la SOBUPEB, Pr Diarra Yé a indiqué que cette prévention passe par la prévention primaire qui repose sur la lutte contre les facteurs de risque de survenue de la naissance prématurée : lutte contre la pauvreté, le stress, les travaux pénibles, l’éviction de la consommation des produits non recommandés, encourager le suivi des grossesses…
Pour une meilleure prise en charge des enfants prématurés, la SOBUPED et la SOGOB, deux sociétés savantes ont exhorté, le ministère de la Santé et ses partenaires à créer et équiper des unités de néonatologie dans tous les hôpitaux et services de pédiatrie, d’encourager la création d’associations d’enfants prématurés, d’aménager des unités de soins maternels « Kangourou » dans les centres de santé et les hôpitaux. En attendant la concrétisation de ces vœux, la SOBUPED, la SOGOB, l’association des sages-femmes, maïeuticiens et infirmiers et infirmières entendent conjuguer leurs efforts pour améliorer la survie de la mère, du nouveau-né en général et celle du prématuré en particulier. « Il faut continuer les efforts pour la réduction de cette morbidité et mortalité pédiatrique en général et des nouveaux, mais surtout des prématurés. Ce sont des enfants très fragiles et il faut qu’ils soient dans des conditions particulières », a plaidé la présidente de la SOBUPED. Le représentant du ministre de la santé, Dr Narcisse Naré, a estimé qu’il faut intensifier la sensibilisation pour éviter les naissances prématurées. D’où son invite aux agents de santé à sensibiliser pour que la communauté fréquente les services de santé pour une prise en charge adéquate des grossesses.
Saint MICHEL
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