dimanche le 8 septembre 2024

MPP 2020: Le combat du siècle selon son président Simon Compaoré

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Rien de grave sous le soleil pour ce parti créé par les RSS en janvier 2014 et qui raflera en novembre 2015 la présidentielle et pratiquement la majorité des députés à l’Assemblée nationale.


Beaucoup de vagues sont passées 5 ans après et nous pourrions dire sans nous tromper que la nature et le terrorisme n’ont pas joué en faveur du déroulement de l’ambitieux programme de ce parti de « grands ».
Les attentats de janvier 2016 juste aux lendemains de la formation de son premier gouvernement furent un tournant décisif jusqu’à la mise sous état d’urgence d’une grande partie du territoire national. Tout le mal y a résidé et y réside encore. Mais là c’est l’Etat burkinabè, pas le parti MPP. Le vrai tournant dans la gouvernance de ce parti fut sans conteste le décès de son maître à penser le Dr  Salifou Diallo en août 2017. Le MPP a tâtonné depuis et le parti a grandi plus qu’il n’en faut. Le sucre n’attire t-il pas les mouches s’il n’y a plus un enfant terrible pour les en empêcher?
C’est à croire qu’au MPP il y a plus de grands militants que de sympathisants. Pratiquement au dernier congrès tous les membres du gouvernement ont intégré le bureau politique national et ceux qui ne s’étaient jamais sentis éligibles il y a peu sont pratiquement tête de liste dans leur région d’origine respective. Certains sont représentés où positionnés avec leur épouse. Un vrai malaise pour la base.
Des défections, et pas des moindres (des politiciens de carrière) sont allés créer d’autres formations politiques et d’autres encore sont partis grossir les rangs des partis de la mouvance présidentielle.
La bataille pour la présidentielle semble être gagnée, mais pour les législatives il y aura des surprises. Le retour à la stabilité du CDP et le déclin de l’UPC ne sont pas aussi si favorables au MPP. Pas forcément. Il y a aussi ces satanés nouveaux électeurs . Personne ne sait pour qui ils vont voter. C’est sans doute tous ces ingrédients réunis qui font dire au président Simon Compaoré que ces élections sont  »le combat du siècle ». Et il n’a pas tord. D’un peu plus de trois millions d’électeurs nous sommes à plus de six millions cette année et beaucoup de nouveaux inscrits restent insaisissables politiquement. Le meilleur adversaire (ennemi) politique étant le CDP à quasi forces égales au MPP inquiète plus d’un. La peur a t-elle autant changé autant de camp? Une chose est sûre. La bataille sera âpre sur le terrain et il faut encore défendre un bilan qui n’est pas tout rose avec en sus des suspicions de scandales financiers jusqu’au palais de Kosyam. Auront-il les arguments convaincants ?Ont ils vraiment besoin d’arguments ?Non si leurs adversaires ne trouvent pas une autre stratégie que de crier ils n’ont rien fait.
Quelle nouvelle politique proposer aux Burkinabé ? Eux qui sont aux affaires depuis le CSP de Jean Baptiste Ouédraogo?Comment fédérer les 68 formations politiques qui ont investi le candidat Kaboré à la campagne politique vu que la grande majorité de ces formations sont parties actives et intéressées aux législatives ? Un casse tête chinois qui nous donnera son verdict le 22 novembre prochain.
Bonne chance aux candidats du MPP.

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