Droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA : Les magistrats, les OPJ et les avocats formés en la matière
Le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre le SIDA et les IST(SP/CNLS-IST) en collaboration avec le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) organise du 26 au 28 octobre 2020 à Ouahigouya, une session de formation au profit des officiers de police judiciaires, des magistrats et des avocats sur les droits des personnes vivant avec VIH/SIDA.
Malgré les sensibilisations menées, les personnes vivant avec le VIH/SIDA (cas des travailleuses du sexe, les homos sexuels, les personnes handicapées, les usagers de drogues et les détenus) sont toujours victimes de stigmatisation de discrimination limitant ainsi leur accès aux services de prévention, de traitement et de soins liés au SIDA. Pour venir à bout de cette problématique, le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre le SIDA et les IST (SP/CNLS-IST)en collaboration avec le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) organise une session de formation à l’intention des officiers de police judiciaire, des avocats et des magistrats sur les droits humains et le VIH/Sida et sur les questions de stigmatisation, de discrimination des personnes vivants avec le VIH/SIDA. L’objectif est de contribuer à l’amélioration de l’environnement juridique en matière d’accès de ces personnes et des populations clées aux services de prévention, de soins et de traitement.
Selon le Chef d’antenne du SP/CNLS-IST de la région du Nord, Arouna kiemdé, cette formation vient recadrer la loi à leur endroit. « Nous avons mené la réflexion sur les modalités de protection de façon efficace sur le terrain de ces personnes tout en renforçant les capacités des participants afin que la stigmatisation et la discrimination prennent fin » a-t-il expliqué. Pour le contrôleur de police municipale, Madi Komi, les communications livrées lors de cette formation nous permettent de mieux comprendre les modes de contamination, de distinguer les personnes prédisposées à contracter la maladie. « Des connaissances qui vont nous permettre de pouvoir aborder ces personnes », a-t-il ajouté. Et le chef d’Antenne de poursuivre que le souhait du Conseil est de constater sur le terrain que les participants arrivent à garantir le droit des PVVIH à l’accès au soin, à une vie meilleure. Certes le taux de prévalence est passé de 7,17 % en 1997 à 0,7% en 2018. « Nous devons toujours mener la lutte car ce sont les derniers pas qui semblent vraiment difficiles pour atteindre le taux de 0% » a souligné le chef d’antenne.
Angèle Kanon
Lino Ramdé
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