Bobo-Dioulasso : Un déguerpissement provoque une grande consternation des commerçantes de Yéguéré

deguerpissement à Bobo

Photo : Radio Oméga

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Dans la matinée du mardi 11 août 2020, les commerçantes du marché de Yéguéré, non loin du marché de Leguémalogo, ont assisté impuissantes à la destruction de leur lieu de commerce.

Réveiller par les bruits assourdissants des moteurs, les commerçantes du marché de Yéguéré ont confié être dans l’étonnement de voir leur lieu de gagne-pain partir en ruine. Pour elles, c’est le symbole de plusieurs années de dur labeur qui vient  de s’anéantir. Selon Fatoumata Dao, il s’agit là d’un abus de pouvoir car dit-elle « je vends dans ce marché, il y a plus de 20 ans mais nous n’avons jamais été inquiétées de la sorte ». « On a entendu parler du déguerpissement sans voir le  recensement  pour notre installation » a-t-elle expliqué. Pour ces femmes,  les autorités ont failli dans la manière. « Nous n’avons même pas été officiellement prévenues d’un quelconque déguerpissement. C’est juste de bouche à oreille que nous avons appris cela », s’indigne Zénabou Zoanga, une des victimes. La consternation de ces dames est d’autant plus grande qu’elles doivent solder des dettes contractées auprès d’institutions financières. « Comment allons nous rembourser ces prêts contractés et encore plus comment nourrir et scolariser nos enfants » se demandent certaines d’entre elles. Néanmoins elles avouent avoir eu vent du projet mais pour des raisons diverses, n’ont pas voulu s’exécuter. Certaines disent avoir entendu qu’ils ont découvert sur  le site de réinstallation un fétiche. Pour d’autres, le nouveau site est  éloigné de leurs maisons d’habitation. Ces femmes pointent donc du doigt le manque de concertation dans la réalisation du projet de reconstruction. C’est pleine d’amertume que ces femmes disent s’en remettre à Dieu qui selon elles, saura jugé. 

A en croire les autorités, ces femmes ont simplement refusé de se plier aux mesures prises par la commune pour la modernisation dudit marché. En rappel cette crise est la n-ième que connait la région dans la gestion des marchés.

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