SANTE : Les mères invitées à privilégier l’allaitement maternel

La ministre de la santé Pr Claudine Lougué Photo: Ministère de la santé
Selon les professionnels de santé, donner de l’eau à un nouveau-né au stade de l’allaitement présente d’énormes conséquences tout au long de sa croissance. La ministre de la santé, Claudine Lougué a invité les mères à privilégier l’allaitement maternel en exclusivité, au cours d’une conférence tenue le lundi 10 août 2020 à Ouagadougou.
L’allaitement maternel doit concilier connaissances et savoir-faire. Le lait maternel est mondialement reconnu comme le meilleur aliment, protecteur et bienfaiteur pour le nouveau-né. Ce lait regorge de nombreux nutriments essentiels pour la santé et le développement du bébé en phase d’allaitement. Ainsi faut-il promouvoir l’allaitement maternel, sans pour autant culpabiliser les mères qui optent pour les méthodes artificielles.
Dans les statistiques sur les pratiques d’allaitement au Burkina, la part de l’eau connait une baisse progressive qui passe de 58,7% en 2012 à 42,5% en 2018.
L’eau est déconseillée au bébé car elle peut être potable mais son contenu peut s’avérer infecté. Ensuite, le lait lui-même a déjà une composition en eau assez suffisante même en temps de chaleur. Le bébé de moins de six mois, nourrit avec autre chose que du lait maternel est forcément exposé à un retard de croissance physique et psychique. La ministre de la santé a indiqué que «la pratique du don de l’eau pendant les 6 premiers mois de vie du nourrisson a été identifiée comme principal obstacle remettant en cause l’exclusivité de l’allaitement maternel». « Malheureusement au Burkina Faso, 4 bébés sur 10 reçoivent d’autres boissons et aliments au cours des 6 premiers mois hormis le lait maternel », a-t-elle rajouté.
Certaines femmes qui se sont confiées à nous, avouent avoir commencé très difficilement l’allaitement maternel. Pour des raisons diverses telles que les tétines des seins qui blessent légèrement, le lait qui entraîne un gonflement des seins conduisant à une douleur atroce. Elles ont été contraintes à diversifier leurs modes d’allaitement. D’autres mamans par contre ont opté pour le tire-lait en restant toujours dans l’allaitement maternel.
Lino Ramdé
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