Communautés religieuses : L’impact des nouveaux types de prêcheurs, objet d’une rencontre
La 4ème journée des communautés religieuses s’est déroulée, mercredi 25 novembre, à Dédougou. Cette journée s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’esprit de tolérance et de dialogue entre les croyants pour un développement durable du Burkina Faso.
Placée sous le thème : « foisonnement de nouveaux types de prêcheurs : quels impacts sur la paix et la coexistence pacifique entre les communautés religieuses au Burkina Faso?», la célébration de la journée des communautés religieuses a pour objectif de dégager les actions à entreprendre pour le renforcement fructueux du dialogue interreligieux et la coexistence pacifique au Burkina Faso.
En effet, c’est pour perpétuer la coexistence pacifique entre les communautés religieuses que des journées dédiées à leur intention ont été initiées par le gouvernement depuis 2014 et organisées chaque année par le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale.
Au cours de cette journée, les différentes confessions religieuses ont animé un panel sur la tolérance, la coexistence pacifique et le vivre ensemble. Un panel animé par l’imam Ilboudo Halidou de la FAIB, le pasteur Simon Ramdé du FEME et de l’Abbé Arcadus Sawadogo, secrétaire général du dialogue interreligieux de la conférence épiscopale Burkina-Niger.
Selon le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Sié Edgard Sou, cette journée permettra non seulement de capitaliser les conclusions et recommandations de la troisième édition mais aussi d’échanger sur les méthodes d’identification des nouveaux types de prêcheurs et l’impact de leurs prêches sur la coexistence pacifique et le brassage entre les composantes de la nation.
Pour lui, le modèle de coexistence pacifique entre les religions devient de plus en plus fragile du fait de la montée de la radicalisation et de l’extrémisme violent. À en croire Sié Edgard Sou ceci est favorisé par la multiplicité de nouveaux types de prêcheurs qui proviennent d’horizons confessionnels internationaux prônant le rigorisme en matière de pratique religieuse et qui véhiculent des messages en déphasage total avec les pratiques religieuses connues jusque-là. « Face à la grande mobilité de ces prêcheurs et leurs discours empreints d’intolérance qui peuvent engendrer des conflits intra et interreligieux fragilisant le vivre ensemble, il est impérieux de réfléchir sur la question de ces nouveaux types de prêcheurs en vue de mieux les encadrer», a ajouté le gouverneur.
Sié Edgard Sou a souhaité qu’au lendemain de cette compétition électorale couplée (présidentielle et législatives) qui s’est déroulée dans la paix, il sied à tous d’exhorter et d’appeler l’ensemble des acteurs et les populations à observer la même dynamique et à rester sereins dans l’attente des résultats officiels qui, sans nul doute, contribueront à l’ancrage de la démocratie dans notre pays.
Yipéné NEBIÉ
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