vendredi le 22 novembre 2024

Elections couplées du 22 novembre 2020 : Me farama souhaite « Opérer le changement par les urnes »

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L’Organisation des peuples africains-Burkina Faso (OPA-BF) a organisé un meeting à Dori le mardi 17 novembre 2020. Son candidat à la présidentielle Me Sigui Ambroise Farama, l’avocat fiscaliste a demandé à ses militants de s’armer de leurs cartes d’électeurs en vue d’opérer un changement par les urnes. 

A l’endroit des jeunes du Sahel, il a leur a promis des emplois afin qu’ils puissent vivre dignement des ressources naturelles. « Lorsque nous traversons le désert, nous voyons des jeunes sans emploi. Il n’y a pas eu d’investissements conséquents pour leur donner de l’emploi et leur permettre de vivre dignement. C’est ce qui a facilité le recrutement des jeunes dans ces zones qui ont été abandonnées par l’Etat burkinabè », a-t-il indiqué à ses militants. De son avis, l’Etat burkinabè est responsable du chaos qui arrive au Sahel et de ne pouvoir assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. C’est dans cette optique qu’il a demandé à ses militants de voter son parti de sorte qu’il puisse accéder à la magistrature suprême au soir du 22 novembre prochain. Pour lui, l’esclave qui refuse de se libérer et de prendre ses responsabilités, ne peut que s’en prendre à lui même et ce qui lui arrivera il l’aura choisi. «C’est pourquoi, je vous demande d’aller au combat. Il ne s’agit pas de prendre des armes contre la république mais de se servir de la carte d’électeur, notre arme démocratique », a-t-il exhorté ses militants.

« Défendre l’intégrité du territoire »

A ce sujet, il dit être le candidat qui « sortira le Sahel de la souffrance » Pour ce faire, il a expliqué la signification de sa photo de candidature à travers sa main sur sa poitrine, les couleurs rouge et blanche. Le rouge signifie le sang versé, la combativité et la souffrance du peuple. Concernant le blanc a ajouté Me Farama, il est symbole de l’intégrité et la probité. « C’est pourquoi, j’ai la main sur la poitrine pour vous dire que je prends un engagement de défendre l’intégrité du territoire, d’assurer la protection des personnes et de leurs biens et de garantir le droit à la vie », a révélé le candidat Farama. Quant aux besoins sociaux des populations, il a évoqué l’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau potable et l’amélioration des productions agricoles et pastorales. Pour atteindre tous ces objectifs, Me Farama envisage nationaliser les mines au Burkina Faso. Selon ses dires, le Burkina Faso est riche parce qu’il regorge d’immenses ressources naturelles qui sont exploitées par des puissances étrangères. « Nous avons plus d’une dizaine de société minières au Burkina Faso qui sont exploitées par des compagnies étrangères. Cela est inadmissible. Comment voulez-vous être un Etat souverain, indépendant qui contrôle sa terre et son sous-sol et au même moment, vous permettez que des sociétés étrangères viennent exploiter votre or et en retour, vous n’avez que 10% seulement du capital social de ces mines », s’est-il offusqué. Raison pour laquelle, il a affirmé devant ses militants qu’il modifiera les lois de sorte que l’Etat puisse avoir un contrôle sur l’exploitation de ses minerais. En clair, il compte accorder 51% du capital social des sociétés minières à l’Etat, s’il est élu président de la république. « En 2019, l’exploitation de nos ressources minières a rapporté près de 240 milliards de FCFA à l’Etat burkinabè avec seulement 10% du capital social. Si nous transformons la loi et nous faisons en sorte que nous avons au moins 51%, ça nous rapporterait plus de 1 000 milliards de FCFA en une année. Avec ça, on peut assurer le bonheur à tous les Burkinabè, construire des routes, barrages et accompagner nos populations dans tous leurs projets », a fait comprendre le candidat à la présidentielle.

C’est devant le siège de l’Organisation des peuples africains-Burkina Faso (OPA-BF) du candidat à la présidentielle Me Sigui Ambroise Farama que le parti a donné rendez-vous à ses militants dans l’après-midi de ce mardi 17 novembre 2020 au secteur N°2 Dori.  L’avocat fiscaliste de 44 ans a retrouvé ses militants de la capitale du Liptako pour leur expliquer ses ambitions pour la région et pour tout le Burkina Faso. 

 Hassane B. Dicko

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Lino Ramdé

Journaliste
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