Morts de 14 soldats : Des Populations de Ouahigouya saluent la suspension des activités politiques

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Le mercredi 11 novembre 2020 sur l’axe Tin-Akoff –Bediabé, Un convoi militaire est tombé dans une embuscade. Cela a entrainé la mort de 14 soldats. En hommage aux disparus, des partis politiques ont suspendu pendant 48 heures (les 13 et 14 novembre) leurs activités politiques. Des populations de Ouahigouya apprécient positivement cette décision.


Boureima Sawadogo, employé à la gare STAF : C’est une sage décision car ce sont nos frères qui sont morts sur le champ de bataille. C’est normal de leur part d’être solidaires, de compatir à cette douleur. Montrer leur soutien aux forces de défense et de sécurité FDS tombés, atteste qu’au-delà du langage politique, les politiciens sont unis et travaillent pour un Burkina meilleur. C’est également une reconnaissance du travail qu’ils abattent pour protéger notre pays ».


Ouédraogo Abdoul Salam, instituteur : «Ils doivent assister à l’enterrement. Cette solidarité est justifiée vu que nous sommes tous des burkinabè. Les FDS travaillent jour et nuit pour notre sécurité. Quand des partis politiques compatissent avec eux suite à cette attaque, meurtrière, on ne peut que les encourager. Ils ont fait preuve d’humanisme malgré qu’ils soient en pleine campagne électorale mais ils décident de suspendre leurs activités pendant 2 jours. C’est une manière pour eux d’accompagner la nation dans la douleur. J’aimerais qu’ils fassent mieux en allant tous assister à l’enterrement de ces braves soldats. Cette action va démontrer qu’en dehors des élections, ils sont unis, la main dans la main pour l’intérêt supérieur de la nation ».


Karim Zango, étudiant : « Se permettre d’organiser des meetings sachant bien que des soldats sont morts en voulant nous protéger n’est pas digne d’être un dirigeant. Cette décision est judicieuse car cela montre qu’on reste toujours solidaire et on compatit à la douleur des familles éplorées. Ce sont nos frères, nos parents qui ont été tués. On ne peut qu’honorer leur mémoire. Par cet acte, les partis politiques ont compris que sans la sécurité, on ne peut parler de pouvoir ».


Safoura Ouédraogo, commerçante : Cette marque de solidarité réconforte les familles des disparus. « Quand j’ai appris que le MPP avait son meeting ce 13 novembre, j’ai fait du dèguè pour venir vendre à l’occasion. Malheureusement, il a été annulé. J’estime que c’est une belle initiative d’annuler cette rencontre. Une attaque meurtrière perpétrée et malgré cela tenir des meetings, ce n’est pas honorable pour la mémoire des victimes surtout que c’est en nous protégeant qu’ils ont perdu la vie. Cette marque de solidarité et de compassion à leur endroit réconforte les familles des disparus. C’est parce qu’il y a la sécurité que ces politiciens cherchent à accéder au pouvoir et si nos FDS tombent sur le champ de bataille il va de soi qu’on démontre notre union envers eux. Je les félicite pour cette action et que la paix règne toujours au Burkina Faso ».


Seydou Bagagnan, le président de la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) du Yatenga : C’est un devoir de mémoire. « La suspension des activités politiques en hommage aux soldats tués est vraiment une sage décision. Avant tout, nous sommes tous des burkinabè et on doit tous compatir à la douleur de nos illustres disparus. C’est grâce à eux que nous dormons tranquillement. C’est un devoir de mémoire. Ils sont à féliciter et je ne peux que m’incliner à la mémoire de ces FDS ».


Angèle Konan

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Lino Ramdé

Journaliste
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