Développement de la Chine : un modèle inspirant pour les pays en voie de développement
Réforme agraire, investissement dans l’éducation, lutte contre la pauvreté, ancrage dans la culture, comment la Chine est-elle arrivée à relever ces défis pour devenir l’une des grandes puissances mondiales du XXIe siècle ? La réponse à cette question est donnée par l’institut professionnel du commerce extérieur du Hunan qui a tenu vendredi une rencontre d’échanges avec des journalistes burkinabè. Ces hommes de médias, au nombre de 28, prennent part à un séminaire de formation organisé par le ministère du commerce de la République Populaire de Chine, à travers l’Institut Professionnel du Commerce Extérieur de Hunan. Ce séminaire se tient du 11 au 31 octobre 2024 à Changsha dans la province de Hunan, à 1300 km de Beijing (Pékin), la capitale de la République populaire de Chine.
Au cours de ces échanges, le professeur Song Xiaoping, de l’Institut Professionnel du commerce extérieur de Hunan, a éclairé la lanterne des journalistes burkinabè curieux de savoir comment la Chine a pu et su surmonter les difficultés au fil des années pour bâtir une renommée mondiale, notamment sur le plan économique et commerce international.
Selon Song Xiaoping, la Chine connaît aujourd’hui un niveau de développement accéléré. Ce qui fait d’elle, la deuxième puissance économique au monde, malgré son passé peu glorieux. Selon cet expert chinois des questions économiques, le pays a véritablement enclenché sa marche vers le développement dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Le professeur Song Xiaoping a également indiqué que c’est après la Seconde Guerre mondiale, à partir des années 1949, qu’on va assister à la naissance de la nouvelle Chine, grâce à des réformes politiques majeures.
Le pays sera dirigé par le Parti Communiste Chinois (PCC) qui va instaurer une politique socialiste basée sur le développement collectif. Dès lors, l’intérêt supérieur de la République prime sur les intérêts individuels. Cette conception de l’État vise à faire du bien-être des personnes l’objectif fondamental du développement en leur fournissant les moyens de subsistance. Pour la Chine, « la pauvreté désigne le fait que les revenus obtenus par l’individu ou par la famille à travers un travail légal n’arrivent pas à répondre à leurs besoins de nécessité ».
Ce qui a conduit le gouvernement chinois, dès les années 1921-1949, à procéder à une réforme agraire afin d’assurer à chaque habitant le droit au logement. Dans son plan de développement, la Chine s’est engagée à résorber la pauvreté à travers des projets structurants tels que l’éducation pour tous (années scolaires obligatoires), l’assurance maladie (assurer les services médicaux de base) et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire (augmentation de la production céréalière). En posant le diagnostic « soutenir qui, qui soutenir, comment soutenir, comment sortir, et comment stabiliser », la Chine a pu établir un plan d’action pour l’accompagnement des ménages pauvres et pour la revitalisation des zones rurales et/ou à faible ressources naturelles afin de réduire l’écart socio-économique.
Grâce à cette politique, la Chine est parvenue à rehausser le niveau de vie des populations. « 100 millions de la population rurale sont sortis de la pauvreté, 832 districts et 128 000 villages se sont débarrassés de la pauvreté », a indiqué le professeur, Song Xiaoping, dans son allocution sur le développement de la Chine. Également, le salaire moyen par ménage est passé de 2300 yuans en 2011 à 3800 yuans en 2020. Des chiffres qui galvanisent le peuple chinois dans sa marche vers le développement.
Dans son processus de développement, la Chine s’est toujours appuyée sur sa longue civilisation, vieille de 5000 années, pour se projeter dans l’avenir. Selon le président Xi Jinping, « la culture est l’âme du pays et de la Nation ». Cette idéologie est soutenue et défendue par l’ensemble du peuple chinois qui, dans un élan patriotique, travaille à pérenniser cet héritage culturel car, disent-ils, « le maintien d’efforts communs pour la lutte est la garantie rassurante de la gestion de la pauvreté ». A en croire le président Xi Jinping, « la culture chinoise ancienne est ancrée dans la quête spirituelle la plus profonde et dans l’identité unique de la nation chinoise. Elle a fourni une riche nourriture pour la croissance et le développement continus de la nation chinoise ».
Aujourd’hui, la République populaire de Chine est parvenue à mobiliser toutes les forces sociales pour former une synergie dans la lutte contre la pauvreté. Elle est à ce titre, reconnue par l’UNESCO, comme le pays ayant le taux de développement le plus accéléré au monde.
Sidonie Pouya
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