Sensibilisation sur les violences faites aux femmes vivant avec le VIH : l’AEM demande l’engagement des médias

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Afin de permettre une meilleure prise en charge des femmes et filles atteintes du VIH, l’association Aide-moi à Être Mère a organisé ce jeudi 16 mai, un atelier d’échanges et de plaidoyer auprès d’une vingtaine de journalistes. Cet activité s’inscrit dans le cadre du projet « élimination des obstacles et inégalités liés aux droits humains et au genre entravant l’accès aux services par les femmes et les filles victimes du VIH dans la ville de Ouagadougou ». 

Selon le rapport 2023 de ONUSIDA, le taux de prévalence du VIH/SIDA est passé de 7,17% à 0,6% au Burkina Faso en 25 ans de lutte. Une baisse significative mais la stigmatisation à l’endroit des personnes affectées est un phénomène difficile à éradiquer. L’Association Aide-Moi à Être mère a donc décidé de lutter contre ce fléau qui rend la vie difficile aux femmes et filles infectées et affectées. 

Rachelle Barro/Yaméogo , présidente de l’association AEM

Selon la présidente de l’Association Rachelle Barro/Yaméogo, le plaidoyer auprès des hommes de médias et leur implication dans l’élimination des inégalités. Selon elle, ils peuvent influencer les décisions pour une meilleure prise en charge des victimes. « Beaucoup de femmes que nous suivons ont subi des stigmatisations à cause de leur sérologie. Nous pensons que c’est un problème que nous devons porter car ça fait partie des violences basées sur le genre. Pour diminuer cette stigmatisation nous pensons que les médias peuvent nous aider à partager l’information et sensibiliser » a-t-elle déclaré. 

Sidiki Guiré, 2e adjoint au président de la délégation spéciale de l’arrondissement 5

Invité à l’ouverture de l’atelier, Sidiki Guiré, 2e adjoint de la délégation spéciale de l’arrondissement 5 a salué l’initiative. « Ce genre d’activité est à encourager. La voix des journalistes porte et ils sont capables de mieux sensibiliser » a-t-il déclaré. Il a aussi souhaité que le plaidoyer soit fait auprès d’autres publics cibles pour éradiquer la stigmatisation. 

L’association a déjà fait le plaidoyer auprès des religieux et coutumiers et compte s’adresser à d’autres publics. L’association créée en 2006, a à son actif, plusieurs activités au profit des femmes et filles atteintes du VIH et compte en mener d’autres pour améliorer la vie des victimes. 

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Lino Ramdé

Journaliste
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