Burkina: La jeunesse islamique se forme pour participer au développement

AEEMB

Le président national de l’AEEMB, Saïdou Kalga

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Du 29 août au 5 septembre 2020, dans la pure tradition musulmane cinq localités du Burkina abritent concomitamment la quinzième édition du séminaire régional de l’encadrement islamique (SEREENI). L’édition de cette année se déroule sous le parrainage de El Hadj Moussa Kuanda et est placée sous le thème, «Jeunesse musulmane et engagement citoyen».

L’association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (’AEEMB) réunit les jeunes de l’association autour des enseignements islamiques, du 29 août au 5 septembre 2020, pour la quinzième fois du séminaire régional de l’encadrement islamique (SEREENI).

Cette année, l’AEEMB a choisi d’orienter ses discussions autour de l’engagement citoyen du jeune musulman. Les enjeux sont énormes au Burkina Faso. Pour le président national de l’AEEMB, Saïdou Kalga, le pays fait face à des forces obscurantistes qui endeuillent des familles. Et c’est dans un tel contexte qu’intervient un  processus d’élections couplées.  «Face à cette réalité,  quel doit être l’engagement citoyen de la jeunesse, en particulier islamique», s’interroge le président de l’AEEMB.  La jeunesse, cette masse critique qui représente 52% du potentiel électoral des élections couplées de novembre prochain doit être outillée pour un vote utile.

Selon lui, l’un des objectifs premiers de l’association depuis sa création, est de servir de cadre d’échange autour des valeurs islamiques, afin de permettre à la jeunesse musulmane, de s’exprimer, de s’épanouir et de s’instruire à travers des formations.

Comme à chaque édition du SEREENI, spiritualité, savoir sur l’islam, activités humanitaires et de sensibilisation sont au programme. Pour cette quinzième édition, les participants vont bénéficier aussi d’enseignements citoyens et  islamiques. Il sera organisé des jeux concours et de sorties détentes.

Un don de sang, une journée de  reboisement et un cross populaire ponctueront également le déroulement de l’activité dans les cinq localités.  Saïdou Kalga explique, «nous avions constaté que plus les distances sont importantes, plus il y a des militants qui n’arrivent pas à participer, raison pour laquelle nous avons pensé qu’il serait utile de délocaliser ce séminaire dans plusieurs villes pour le rapprocher des militants».

Le président du conseil national de la jeunesse, Moumouni Dialla, était a l’ouverture officielle de ce séminaire a Ziniaré. Il a félicité le comité exécutif de l’AEEMB pour l’organisation de telles formations qui entre en droite ligne de la mission que devront s’assigner toutes les confessions religieuses.. C’est une activité noble selon lui en ce qu’elle prépare la jeunesse à être plus civique, mais aussi à se positionner comme acteur de développement du pays. «Nous pensons et nous croyons, que la jeunesse doit être l’avenir, mais d’abord le présent. Et l’une des préoccupations du conseil national de la jeunesse, est la formation de cette jeunesse. C’est pourquoi, nous soutenons que les confessions religieuses, qui sont avant tout dans des cités, doivent aussi former leurs jeunesses et ainsi participer au développement de la nation» a-t-il plaidé.

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Lino Ramdé

Journaliste
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