Assistance humanitaire / PROGRESS : un consortium d’ONG en quête de meilleures conditions de vie pour les populations vulnérables au Burkina
Action contre La Faim et ses partenaires membres d’un consortium ont présenté à la presse ce mardi 15 novembre les différentes réalisations du Programme de Résilience et de Cohésion Sociale au Sahel (PROGRESS) à mi-parcours. L’objectif général du projet est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie, la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations des zones concernées et favoriser la cohésion sociale.
Après deux ans de mise en œuvre, c’est l’heure du bilan à mi-parcours pour les organisations du consortium du Programme de Résilience et de Cohésion Sociale au Sahel (PROGRESS). Le programme concerne 21 communes du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Financé par l’Union Européenne à hauteur de 10 millions d’euros au Burkina Faso, le PROGRESS est mis en place au Burkina Faso dans les localités de Barani, Dii, Kassoum, Lanfièga, Bomborokuy, Nouna (Boucle du Mouhoun), Kantchari, Botou et Diapaga (région de l’Est). La mise en œuvre du PROGRESS au Burkina Faso est assurée par Action Contre la Faim, Terre des Hommes, Search for Common Ground, Tin Tua et Wu Pakue, réunis en consortium. Face à la presse, le consortium a présenté les différentes activités déjà réalisées au Profit des communautés sur le plan national.
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme, plus de 641 millions de francs CFA ont déjà été distribués à 2849 ménages vulnérables. Ce soutien financier du PROGRESS vise à aider les bénéficiaires à se prendre en charge (Santé, Alimentation, Education). Plusieurs autres activités ont également été menées par le PROGRESS pour assister les populations vulnérables. Il s’agit entre autres de la sensibilisation des femmes enceintes et allaitantes ; du dépistage sur la malnutrition des enfants ; de la prise en charge de plusieurs cas de malnutrition ; de l’équipement de formations sanitaires en matériel de nouveau-né ; de la mise en place de jardins maraichers ; de la subvention de plusieurs ménages pour des activités génératrices de revenus et de la formation de plusieurs ménages sur les pratiques agro-écologiques.
Bilan positif à mi-parcours du PROGRESS
Deux ans après sa mise en place le PROGRESS est à 68% de réalisation pour 55 % de temps écoulé. Un taux de réalisation qui réjouis le coordonnateur du programme Didier Hermann Bourgou. « Pour ce qu’on a vu comme acquis, nous sommes déjà très satisfaits et nous maintenons le cap et espérer atteindre les objectifs escomptés » a-t-il confié à la presse. « Il y a des ménages qui n’avaient rien, très vulnérables mais aujourd’hui qui arrive à partir des transferts monétaires et des activités génératrices de revenus à subvenir à leurs besoins les plus fondamentaux et ils arrivent à scolariser leurs enfants » a laissé entendre Hermann Bourgou évoquant l’impact du PROGRESS sur les zones d’interventions à mi-parcours.
« Le bilan est positif dans le sens où on trouve des sourires aux lèvres dans les ménages bénéficiaires. Ces ménages ont bénéficié de plusieurs activités dont le renforcement de capacités, l’appui en intrants agricoles ou en cash transfert. On constate qu’il y a un changement dans le quotidien des ménages » a ajouté José Bitagugumba, coordonnateur sécurité alimentaire et moyen d’existence à Terre des Hommes.
La situation sécuritaire, la difficulté majeure du PROGRESS
Le déroulement des activités du PROGRESS ne se fait pas sans difficultés. La difficulté majeure est la situation sécuritaire. A titre illustratif, la commune de Toéni qui devait bénéficier du projet a été remplacé par Lanfièga en raison des difficultés d’accès liées à la situation sécuritaire. « Il y a un impact et non des moindre sur le déroulement de nos activités, c’est l’accès difficile à certaines zones d’intervention lié au contexte sécuritaire. Mais nous sommes dans une dynamique de mise en place de stratégie de mitigation qui permettent d’accéder à ces zones » a confié Didier Hermann Bourgou, coordonnateur du programme. Le déplacement de certains ménages bénéficiaires vers d’autres zones constitue aussi une difficulté pour le consortium qui procède au remplacement de ces ménages dans certains cas. « Tu assiste un ménage aujourd’hui et deux mois après, ce ménage bouge et abandonne ses moyens d’existence. En abandonnant les moyens d’existence, c’est un nouveau besoin qui s’installe. Aujourd’hui il faut s’assurer des vrais besoins de ces ménages et c’est d’abord la sécurité » a confié José Bitagugumba.
Le PROGRESS dure 48 mois et prend fin en 2024. A mi-parcours, le consortium a en perspective entre autres, le suivi et coaching dans le cadre de la graduation de ménages ; le processus de capitalisation sur les bonnes et leçons apprises ; le plaidoyer auprès des conseils municipaux pour la poursuite des services aux communautés.
Quelques chiffres sur les activités déjà réalisées par le PROGRESS
• 9 jardins maraichers mis en place au profits de 2343 ménages
• 1366,5 ha de terres agricoles récupérées
• 2249 ménages subventionnés pour des activités génératrices de revenus
• 126 groupes d’épargne et de crédit mis en place
• 2300 ménages formés sur la conduite des activités génératrices de revenus
• 46055 femmes enceintes et femmes allaitantes sensibilisées
• 179905 enfants dépistés sur la malnutrition et référencés
• 39 Csps équipés en matériel d’hygiène
• 395 accouchements à domicile suivi
• 125 accoucheuses villageoises formées sur les soins au nouveau-né
Lino Ramdé
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