dimanche le 24 novembre 2024

Mémorial Thomas Sankara : que retenir de la révolution?

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Des spécialistes du mémorial Thomas Sankara ont organisé un panel le jeudi 03 novembre 2022 afin de se remémorer les politiques entreprises sous le conseil national de la révolution (CNR) et de s’en inspirer pour le futur.

« Le discours d’orientation politique du CNR et les fondements d’un développement endogène : économie, paysannerie, administration et organisation du territoire » . C’est à travers ce thème que le Journaliste Sita Tarbagdo et kalifara Séré ont plongé leur auditoire au temps de la révolution et leur faire vivre les évènements du passé. Pour le panéliste Sita Tarbagdo c’est dans un contexte difficile pour le monde paysan que la révolution va faire ses preuves.

« D’abord, assurer la sécurité alimentaire en faisant en sorte que chaque Burkinabè puisse avoir quelque chose à manger et que le surplus de production soit stocké dans des banques de céréales. Ensuite, assurer l’autosuffisance alimentaire, en faisant en sorte que tout ce qui tombe comme goutte d’eau soit recueilli pour être utilisée. C’est de là qu’a été lancée la construction de 2 500 petits barrages, avec une forte participation des populations.

Enfin, il s’agit pour le CNR d’assurer la puissance alimentaire en engageant le pays dans la production d’engrais organiques, de fumure, de manière à régénérer les terres, en engageant le pays dans la fabrication des charrues, à partir des carcasses des vieilles voitures. En faisant fonctionner de petites industries de transformation de produits, en valorisant les surfaces cultivables autour des grands points d’eau comme le Sourou et la Kompienga » a t-il expliqué.

Outre ces exploits, le CNR va insuffler une nouvelle ère à l’administration publique. Désormais l’administration est rapprochée de l’administré et est gérée avec une « rigueur de fer », souligne M. Séré. « cela a permis de dégager des excédents budgétaires de l’ordre trois milliards de francs CFA à l’époque. C’est astronomique ! En deux années de révolution, il n’y avait plus de déficit chronique au niveau des circonscriptions et des délégations spéciales », a t-il poursuivi

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