mercredi le 27 novembre 2024

Coup d’État au Burkina Faso : le film des événements (Exclusif)

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Selon les recoupements de Filinfos, tout est parti d’un mouvement d’humeur menée par l’unité spéciale Cobra tôt dimanche matin. Cette mutinerie qui visait dans un premier temps à revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail et des changements à la tête, notamment de l’agence nationale de renseignement (ANR), a vu le ralliement de plusieurs camps et conduit à l’arrestation du président du Faso Roch Kaboré dimanche matin et sa détention au camp militaire de Kamboinsin. Les tractations qui ont vu plusieurs entités se rallier ont coincé sur le choix de la tête du mouvement. Le nom du Lieutenant Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a finalement fait consensus. Ce qui a conduit à la rédaction des communiqués lus sur les antennes des médias d’État dimanche nuit. Roch Kaboré a alors été transféré de Kamboinsin au camp Sangoulé Lamizana.

20 heures : la connexion internet coupée la veille aux alentours de 9 heures est rétablie.

19 heures : De sources sécuritaires, Filinfos a appris que le président du Faso déchu, Roch Kaboré, est détenu au camp Sangoule Lamizana à Gounghin. Toujours selon nos sources, Roch Kaboré a été arrêté et conduit dans un premier temps au camp militaire de Kamboinsin.

18 heures: Après l’annonce de la prise de pouvoir, la communauté internationale commence à réagir. le chef de l’ONU, Antonio Guterres « condamne fermement le coup d’Etat ». Plus tôt, l’Union européenne a appelé à la libération immédiate de Roch marc Christian Kaboré

17 heures 30: des scènes de joie exposent en ville. Des manifestants sont devant la télévision nationale en soutien à l’armée. Le constat est le même à la place de la révolution en face du camp militaire Guillaume Ouédraogo.

Le MPSR annonce avoir pris le pouvoir

17 heures 20: Un groupe de militaire dirigé par Paul-Henri Sandaogo Damiba annonce à la télévision nationale avoir pris le pouvoir. Le mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) annonce un coup d’État. « Le mouvement qui regroupe toutes les composantes des forces de défense et de sécurité, ainsi décidé de mettre fin au pouvoir Roch Marc Christian Kaboré ce lundi 24 janvier 2022 ». « Vu l’incapacité du Président du Faso à unir les burkinabè pour faire face efficacement a la situation et suite à l’exaspération des différente couche sociale de la nation le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a décidé d’assumer ses responsabilités devant l’histoire, la communauté antinationale et internationale ». (communiqué)

16 heures 15: De sources sécuritaires, Filinfos a appris que les discussions au sein de la mutinerie sur le choix de la tête du mouvement se poursuivent. 3 chefs dont deux membres de la hiérarchie des mutins sont pressentis pour assurer la suite du mouvement.
Toujours selon nos sources, le président du Faso Roch Kaboré a été arrêté par des mutins et est détenu dans un camp de la capitale.

15 heures 10: Dans un communiqué dont Filinfos a obtenu copie, l’Union Africaine par la voix de son président Moussa Faki Mahamat condamne le présumé coup d’état au Burkina contre le Président « démocratiquement élu » Roch Kaboré.

14 heures : De sources sécuritaires, Filinfos a appris que le président du Faso Roch Kaboré a été arrêté par des mutins et est détenu dans un camp de la capitale. Toujours selon nos sources, les tractations coincent au niveau de la hiérarchie des mutins pour prendre la tête du mouvement.

12 heures: Des manifestants sont regroupés au niveau de a place de la révolution.

Ce lundi 24 janvier, plusieurs sources sécuritaires confirment l’arrestation du président du Faso. Des militaires encagoulés ont pris position devant la télévision nationale.

Dans la nuit du dimanche 23 janvier, les tirs se font toujours entendre. Ouagadougou s’endort sans des réponses aux tirs entendus très tôt dans la matinée.

19 heures : un couvre-feu est instauré sur toute l’étendue du territoire de 20 heures à 5 heures et demi.

16 heures : Des coups de feu se font toujours entendre par moments à certains points de la ville.

14 heures 54: les tirs ont repris dans l’après midi aux alentours du Camp Sangoulé Lamizana dans le quartier Gounghin de Ouagadougou.

13 heures 15: les tirs se font toujours entendre par moments. Le passage est ouvert au niveau de l’échangeur de Gounghin.

12 heures 30: la manifestation gagne en intensité au quartier Gounghin non loin du camp Sangoulé Lamizana. Les militaires continuent de tirer en l’air.

12 heures : des manifestants brûlent des pneus à l’entrée de l’échangeur de Gounghin (route du centre-ville). Les tirs se font entendre par moments.

11 heures: des militaires sont sur l’échangeur de Gounghin et exécutent des tirs en l’air. Des manifestants autour de l’échangeur klaxonnent en soutien aux militaires.

10 heures 30 : des manifestations éclatent au centre-ville vers la place de la révolution. Les manifestants ont été dispersés par des gaz lacrymogènes lancés par les forces de l’ordre.

10 heures : la connexion mobile est coupée. Seule la connexion fixe fonctionne.

9 heures 30: le ministre des Armées et des anciens combattants, Barthelemy Simporé est invité sur le plateau de la télévision nationale. « Pour le moment, nous ne savons pas ce qu’il revendiquent (…)Nous suivons l’évolution la situation. Nous demandons à notre armée de rester républicaine.» a confié le ministre. Il dément formellement l’information selon laquelle le président du Faso. « Aucune institution de la République n’a été pour le moment inquiétée» a déclaré le ministre des Armées et des anciens combattants, Barthélémy Simporé.

8 heures 40: les tirs se font toujours entendre au Camp Sangoulé Lamizana.

8 heures: Dans un communiqué rendu public, le gouvernement dément l’information selon laquelle l’armée aurait pris le pouvoir tout en confirmant l’effectivité des tirs dans quelques casernes. Au même moment, devant le camp Sangoulé Lamizna, les militaires sur la voie bloquent le passage.

4 heures 50 : Des tirs sont entendus au camp Sangoulé Lamizana à Gounghin. Ce camp abrite la maison d’arrêt et de Correction des Armées (MACA). Des tirs sont aussi entendus à la base aérienne et dans des camps à Kaya et à Ouahigouya.

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Lino Ramdé

Journaliste
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