Santé maternelle et infantile : plus de 300 décès enregistrés courant l’année 2024

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Au regard de la persistance du nombre élevé de décès maternels et périnatals au Burkina Faso, le ministère en charge de la santé a organisé ce jeudi 30 janvier 2025 une rencontre d’échanges avec les gouverneurs et chefs de service régionaux et centraux des centres de santé en vue d’adopter de nouvelles directives pour réduire la morbidité maternelle et infantile.

Les statistiques ont en effet montré qu’en 2024, 926 femmes ont perdu la vie suite à des complications liées à l’accouchement, contre 905 en 2023 et 864 en 2021.

En ce qui concerne le taux de mortalité néonatale précoce, les chiffres sont passés de 4 075 décès en 2021, à 7 643 en 2023, puis à 8 285 décès en 2024.

Des chiffres alarmants selon le chef du département de la santé, Robert Kargougou, qui appellent à des actions afin d’améliorer la santé de la mère et de l’enfant au Burkina Faso.

« Il est de notre responsabilité collective de veiller à ce que chaque mère, chaque nouveau-né et partout, survive à l’accouchement afin qu’elle et ses enfants puissent s’épanouir », a-t-il déclaré.

Selon les explications du professeur Ouattara Adama, spécialiste en gynécologie-obstétrique, la plupart des décès chez la femme sont liés à des hémorragies, des infections et aux complications de l’hypertension artérielle. Chez le nouveau-né, il s’agit notamment de la prématurité et il meurt parfois par manque d’équipements adéquats pour la prise en charge.

De ce fait, le ministère a décidé de renforcer le dispositif de surveillance et de riposte des décès maternels et néonatals (SDMNR), adopté en 2012 et qui a permis la prise en charge gratuite de la mère et de l’enfant de moins de 5 ans.

D’après les dires du ministre Kargougou, il sera procédé à l’avenir à la réalisation d’un audit régulier des décès maternels et périnatals qui sera communiqué en conseil des ministres. Et chaque décès périnatal sera considéré comme un incident et traité par le CORUS (Centre de réponse aux urgences sanitaires) afin de réduire considérablement, voire d’éliminer la mortalité maternelle dans les formations sanitaires.

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