Lutte contre le paludisme : Le ministère de la Santé mobilise les femmes des secteurs du commerce et des services
Afin de renforcer la lutte contre le paludisme, le ministère de la Santé, par l’intermédiaire du Secrétariat Permanent pour l’Élimination du Paludisme (SP/Palu), a organisé samedi une rencontre de plaidoyer et d’engagement réunissant des femmes leaders des secteurs du commerce et des services à Ouagadougou.
Organisée avec l’appui de Speak Up Africa dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative Zéro Palu ! Je m’engage, cette rencontre a rassemblé une quarantaine de participantes. L’objectif de la rencontre était de mener un plaidoyer auprès de ces femmes pour solliciter leur engagement et leur soutien en faveur de l’élimination du paludisme.Au Burkina Faso, plus de 10 millions de cas de paludisme ont été notifiés, entraînant environ 3 396 décès, et les femmes et les enfants sont les plus concernés, selon l’annuaire statistique 2023 du ministère de la Santé.
Face à cette situation, le secrétaire permanent de lutte contre le paludisme, Sidzabda Christian Kompaoré, a souligné la nécessité d’impliquer davantage les femmes dans la lutte contre le paludisme. « Il s’avère donc impératif d’associer les femmes, à l’occurrence celles du commerce et des services qui, par leur proximité avec la population, constituent un canal essentiel pour la mise en œuvre d’actions concrètes et la diffusion de messages de santé publique afin de venir à bout de cette maladie », a-t-il déclaré.
En réponse, les femmes ont exprimé leur soutien à l’initiative et se sont engagées à promouvoir des comportements positifs au sein de leur communauté. Elles ont notamment décidé d’inculquer aux enfants des attitudes favorables à la lutte contre le paludisme, d’intégrer cette lutte dans la vie quotidienne des familles en éliminant les gîtes larvaires, et d’encourager la chimioprévention du paludisme saisonnier. « Toutes les femmes présentes ici sont prêtes, à l’issue de cette rencontre, à sensibiliser leur entourage sur l’importance de l’hygiène. Au départ, nous avons appris que c’est l’anophèle femelle qui transmet la maladie, mais aujourd’hui, nous comprenons que le manque d’hygiène est à l’origine de nombreuses maladies. Nous nous engageons donc à transmettre ce message à nos consœurs », a déclaré Karabinta/Soré Alimata, présidente des femmes leaders du secteur du commerce et des services.
Selon le ministère de la santé, le paludisme est un problème de santé publique. Il est la première cause de consultation et de mortalité au Burkina Faso. Plus de 10 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en 2023 avec 547 042 cas graves détectés. Le taux de mortalité est estimé à environ 0,6 %, soit 3 396 cas de décès, selon le ministère.
Carine Pierrette Zongo
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