Burkina Faso : le secteur minier résilient malgré la crise sécuritaire (Comité de pilotage)
Image d'illustration/ Ph : Cairn. info
Le Comité de pilotage de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a procédé à la restitution des résultats du rapport ITIE 2021, ce 5 décembre 2023. Selon ce rapport, 67,13 tonnes d’or industrielle et artisanale ont été produites en 2021, soit un montant estimé à 2 328,41 milliards de francs CFA. 169 031,26 tonnes de zinc et 8,9 tonnes d’argent ont été extraites en 2021 au Burkina Faso.
En dépit de la crise sécuritaire auquel le Burkina Faso est confronté depuis 2016, le secteur minier demeure résilient. En 2021, la production d’or a enregistré une augmentation de 4,11 tonnes soit 6, 52 % de plus que la production de 2020. La production totale de zinc et d’argent enregistre également une hausse. 169 031,26 tonnes de zinc et 8,9 tonnes d’argent ont été extraites en 2021.
Selon le Comité de pilotage, ce secteur est « le plus gros contributeur à l’économie du pays». En effet, en 2021, la contribution du secteur aux recettes de l’État s’élève à 318,98 milliards de francs CFA contre 237,31 en 2020. Le secteur extractif a également contribué au PIB à hauteur de 1 567,30 francs CFA. Par ailleurs, il a contribué aux recettes d’exportation à hauteur de 2 250,76 milliards FCFA, contre 2 340,72 milliards en 2020.
A en croire le Comité de pilotage, ces hausses sont dues à la remontée du cours de l’or et de l’augmentation de la produite d’or, à l’entrée en production d’or des mines d’or de Samtenga et de Sanbrado en 2020, ce qui a permis d’acroitre la production. Il y’a également la surproduction constatée au niveau de la mine d’or de Sanbrado.
17 sociétés ont été retenues pour la réalisation de ce rapport dont 16 sociétés minières et une société d’État. Les résultats de ce rapport révèlent que ce secteur a permis la création de 243 389 emplois directs et indirects en 2021. Concernant la Responsabilité sociale des entreprises (RSE), 4 337, 14 millions ont été déversés par les sociétés minières. Cependant, le Comité a noté un écart de 3,503 milliards FCFA au titre de l’année 2021.
Pour le président du Comité de pilotage, « l’innovation majeure apportée dans le rapport ITIE 2021 est la prise en compte de la fourniture locale des biens et services. Les sociétés minières doivent ainsi donner une part de marché à des entreprises locales.
Recommandations
Les résultats de ce rapport ont permis de formuler des recommandations. Il s’agit de desagréger au niveau de la douane et des sociétés minières toutes les opérations liées au transit des biens en douane; mener des échanges avec les sociétés minières pour connaître les intermédiaires agréés avec lesquels elles effectuent leurs formalités douanières et d’investiguer sur les autres intermédiaires qui ont effectué des formalités pour la société à son insu; mener des investigations pour comprendre les raisons réelles du grand écart entre les déclarations des sociétés et celles de l’État.
On note aussi, la création d’un cadre d’échanges entre la Direction générale des Douanes, les sociétés minières et leurs intermédiaires agréés. Il faut noter que les donnés de ce rapport ont été collectées à travers le ministère de l’Économie, des Mines et des sociétés minières. L’étude a concerné les entreprises dont les contributions dépassent 800 millions au titre de l’année 2021.
Carine Pierrette Zongo
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