Suspension des activités des partis politiques :  » les deux lettres adressées à l’UPC et au CDP sont des non-sens », Dr Ablassé Ouédraogo, président du parti le Faso Autrement

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Dr Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso Autrement a dans une déclaration incriminé la lettre du ministre en charge de l’administration territoriale qui refuse aux partis politiques de tenir leurs activités internes. Une attitude en déphasage avec le droit selon Ablassé Ouédraogo qui estime que rétablissement de la Constitution dans son entièreté et la Charte des Partis politiques en vigueur restaurent les partis politiques dans la plénitude de leurs prérogatives et activités.
Nous vous proposons l’intégralité de la déclaration.

Un adage de chez nous dit que « ZOUG ZOOBDO SAN YONK BOUGM MBI MAADG TOUENGAN NE KOM TOULG TOULGA » et en français facile que « quand les cheveux de la tête sont en feu, il faut de toute urgence mouiller la barbe avec de l’eau». La Direction du Parti Le Faso Autrement a appris avec consternation, à travers la lettre datée du 10 février 2023 du Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité adressée au Président du l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) et le communiqué publié par celui-ci le 14 février 2023 et faisant état de l’interdiction de la tenue de la réunion de son Bureau Politique National (BPN) en référence au Communiqué N°03 du 30 septembre 2023 du MPSR suspendant les activités des partis politiques.

Dans le même registre, le Ministre a adressé une lettre d’avertissement au Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) le 31 janvier 2023 pour avoir tenu sa 73ème Session Ordinaire du BPN sans autorisation. Considérant l’évolution de la situation nationale qui a conduit au rétablissement de la Constitution qui replace le Burkina Faso dans celle d’un Etat de droit et non pas d’exception, l’on peut avec un peu de bon sens et de logique se demander si le communiqué putschiste n°3 du MPSR a encore une valeur juridique aujourd’hui. La réponse est évidemment « NON ».Admettons tous ensemble que le rétablissement de la Constitution dans son entièreté et la Charte des Partis politiques en vigueur restaurent les partis politiques dans la plénitude de leurs prérogatives et activités, dont celle de tenir les réunions des instances comme le Bureau Politique National. Par conséquent, les deux lettres adressées à l’UPC et au CDP sont des non-sens. Au vu de ce qui précède, le Parti Le Faso Autrement s’inscrit dans la démarche judiciaire entreprise par l’UPC pour que le droit soit dit et lui apporte son soutien.Défendre la liberté et les droits humains font partie du Manifeste du Parti Le Faso Autrement qui appelle tous les démocrates épris de paix et de justice à demeurer dans le combat et rester vigilants pour la défense des libertés sous toutes leurs formes.En cette période délicate et difficile que traverse notre chère Patrie, l’heure est au rassemblement et à la réconciliation de toutes les filles et tous les fils du Burkina Faso autour de la transition pour lui donner toutes les chances de succès. Aucun Burkinabé n’est de trop ou inutile pour la défense du territoire national et la restauration de la paix et de la sécurité afin de répondre à la quête des braves populations à une vie paisible et utile. « Rien n’arrête une idée arrivée à son heure »

Dr Ablassé OUEDRAOGO

Commandeur de l’Ordre National

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