Prélèvement de 1% de salaire pour soutenir l’effort de guerre : la coalition des syndicats autonomes exigent son encadrement

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Les secrétaires généraux des syndicats autonomes du Burkina ont animé une conférence de presse le jeudi 05 janvier 2023 à Ouagadougou pour donner leur point de vue sur la décision du gouvernement de prélever 1% sur le salaire net des travailleurs du public et du privé pour soutenir l’effort de guerre. Une mesure que la coalition ne conteste pas dans le fonds mais propose des amendements .

Si la coalition des syndicats est consentante à soutenir l’effort de guerre, elle exige cependant du gouvernement plus de précisions sur le mécanisme de gestion de ce prélèvement. Selon elle, le principe même de prélèvement devrait être fait sur la base du volontariat. « S’ils veulent faire un prélèvement sur nos bulletins, c’est une imposition et non une contribution volontaire. Nous sommes des agents de l’Etat et des structures privées. Il n’y a donc pas de raison qu’on veuille prendre nos salaires.
Permettez aux travailleurs de contribuer volontairement avec amour pour le pays», a déclaré le porte-parole de la coalition, Robert Kaboré.

Une autre préoccupation que pose la coalition est la transparence dans la gestion des fonds récoltés.
« Le ministre a fait le point de façon formelle et selon lui, la durée du prélèvement est de deux ans. Ces deux ans de prélèvement posent un problème. Nous pouvons consentir pour une durée d’une année sans prélèvement sur le bulletin. Egalement dans notre correspondance, nous voulions savoir les modalités de gestion pour avoir une transparence dans la gestion des fonds. Mais nous n’avons pas eu de réponse claire, raison pour laquelle nous demandons à ce que chaque six mois un récapitulatif soit fait », a expliqué le représentant du Syndicat national du personnel des droits humains (SYNAPDH), Aboubacar Dramé.

Toutefois invite est faite aux travailleurs à soutenir l’effort de guerre en contribuant d’une manière ou d’une autre.

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