Burkina Faso : Human Rights Wactch dénonce des meurtres et des viols commis par des terroristes
Dans un rapport publié ce lundi 16 mai 2022, l’ONG Human Rights Watch dénonce les exactions des terroristes et FDS à l’encontre des civils burkinabè.
« Les groupes islamistes armés démontrent jour après jour leur profond mépris pour la vie et les moyens de subsistance des civils », a déclaré Corinne Dufka, directrice pour le Sahel à Human Rights Watch. L’ONG de défense des droits de l’homme dit avoir enregistré plusieurs exactions pendant la période Septembre 2021 à Avril 2022. Ces débordements sont survenus dans les régions de la Boucle du Mouhoun, de Cascades, du Centre-Nord, de l’Est, du Nord, du Sahel et du Sud-Ouest du Burkina Faso. Dans des dizaines de cas, des combattants ont violé et maltraité des femmes et des filles qui étaient sorties pour aller chercher du bois, qui se rendaient au marché ou en revenaient, ou qui fuyaient les violences selon Human Rights Watch. L’ONG a documenté plusieurs dizaines de cas de viols de femmes et de jeunes filles par des groupes de terroristes depuis fin septembre 2021. En interrogeant des survivantes de viols, une d’elle a déclaré qu’au moins neuf autres femmes avaient été violées au cours du même incident. Des témoins ont rapporté à Human Rights Watch que les femmes âgées et les mères qui allaitaient étaient généralement épargnées par les agressions sexuelles, mais qu’elles étaient souvent battues.
L’ONG a aussi déclaré sur la base de témoignages que les FDS et les VDP avaient procédé à des exécutions illégales et à des disparitions forcées de dizaines de civils et de terroristes présumés, principalement dans les régions de l’Est et du Sud du Burkina Faso.
Human Rights Watch a invité le pouvoir burkinabè à « mieux protéger les civils contre les attaques et s’assurer que les forces gouvernementales respectent les droits humains ».
Lino Ramdé
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