Journée internationale de la femme rurale : la sécurité foncière au cœur de la célébration

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La 24e édition de la journée internationale de la femme rurale se tient ce vendredi 15 octobre 2021 à Ziniaré. La sécurité foncière des femmes rurales est au cœur de cette commémoration.

Au cours de cette cérémonie, la ministre de la femme, de la solidarité, de la famille et de l’action humanitaire, Hélène Marie Laurence Marshall/Ilboudo a confié que la plupart des rapports établis en terme de foncier a révélé que le pourcentage de femmes qui disposent d’attestation de possession foncière est faible.

Pourtant, 80% d’entre elles sont à l’origine dans la production alimentaire au Burkina Faso, mais en matière de logement, le constat est alarmant. « Aujourd’hui elles sont à moins 10% de possession des terres, et les terres qu’elles ont leurs sont souvent arrachées », dit-elle.

Hélène Marie Laurence Marshall/Ilboudo , ministre de la femme, de la solidarité, de la famille et de l’action humanitaire

A l’en croire, le choix du thème « sécurisation foncière : quel avenir pour la femme rurale ? », va permettre de réfléchir avec les femmes rurales pour les aider à produire sereinement, car elle peuvent être déposées de leurs terres à tous moments, qui sont la source première de leurs revenus.

Ce thème va également permettre de leur faire comprendre la loi du foncier, les mécanismes et les schémas élaborés par le gouvernement pour les aider à être propriétaire. A cette occasion, la ministre interpelle les utilisateurs des textes pour qu’ils appliquent la loi.

Dans cette optique, plusieurs actions sont déjà menées par le gouvernement. Il s’agit entre autres de l’adoption de la politique nationale de sécurisation foncière en milieu rural, la mise en place de commissions foncières rurales avec une obligation de représentation des associations ou groupes socioprofessionnels de femmes dans lesdites instances, la prise en compte des besoins des femmes rurales dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES II, l’opérationnalisation de la Banque agricole du Faso et la création du Fonds national de la finance inclusive.

La représentante des femmes du plateau central, Zoungrana Maimounata, a traduit la reconnaissance des femmes aux acteurs qui ont œuvré pour la tenue de cette journée.

visite des stands

Cependant, elle a rappelé que les femmes rencontrent beaucoup de difficultés notamment celles liées à l’accès à la terre. « Si tu cultives cette année, l’année qui vient, on prend la terre », s’est-elle ‘indignée. Pour elle, ce thème est une opportunité pour les femmes de transmettre leurs requêtes au gouvernement.

Quant à la connaissance de la loi sur le foncier, Zoungrana Maimounata, a notifié la difficulté pour la femme rurale de comprendre ces textes. « Les femmes rurales sont des femmes qui sont dans les villages, les provinces, elles n’ont pas fait l’école, elles sont donc illettrées et ne savent que travailler ». Pour cela, elle demande aux autorités d’aider les femmes rurales à comprendre ces textes.

La représentante du collège des femmes de la confédération paysanne du Faso, Mariam Diallo, a remis une copie du Manifeste des femmes rurales pour un Burkina sans fin, une copie du manifeste des jeunes ruraux et une copie de la note contributive de Land of live et des OSC.

Le matériel offert

Pour clore la commémoration, le ministère de la femme et celui de l’agriculture ont offert des lots de matériels de production d’une valeur de 51 899 000 FCFA, pour le département de la femme et 5.353.160 FCFA, pour celui de l’agriculture à des femmes rurales. Les officiels ont également procédé à une visite guidée de stands.

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