Burkina : l’opposition politique craint l’installation de la famine en raison de l’insécurité

Partager sur:

Le cadre de concertation de l’opposition politique a effectué sa rentrée ce mardi 14 septembre 2021 au siège du Chef de file de l’opposition (CFOP).  La sécurité et l’éducation étaient au cœur des échanges.

« Que se passe-t-il au Burkina Faso ? », s’interroge le chef de file de l’opposition Eddie Komboigo, au regard de la récurrence des attaques terroristes au Burkina Faso et de l’augmentation du nombre des victimes et des personnes déplacées internes. « Il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait une catastrophe qui nous tombe sur la tête. Avec les changements intervenus dans le gouvernement, les Burkinabè s’attendaient à une accalmie des attaques. Mais ce sont encore des deuils nationaux qui sont décrétés », peste-t-il.

Eddie Komboigo, Chef de file de l’opposition

Pour lui, cette situation pourrait conduire à une autre catastrophe, « le spectre de la famine ». « Une autre catastrophe semble se dessiner à l’horizon, le spectre de la famine. Beaucoup de champs n’ont pas été exploités  dû au nombre élevé de déplacés internes, à l’interdiction imposée par les terroristes et le gouvernement et à l’absence d’intrants agricoles. A cet effet, l’opposition politique exige la prise de mesures fortes de la part du gouvernement.

La fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré aura des conséquences désastreuses selon Eddie Komboingo

En ce qui concerne la fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré, le CFOP a notifié que cette fermeture aura des conséquences désastreuses autant pour l’ensemble des élèves dudit lycée que pour les parents d’élèves et le personnel. En effet, le lycée Zinda compte près de 4000 élèves à repartir et plus de 2500 écoles sont fermés pour « incapacité » du gouvernement à assurer la sécurité dans le pays. L’opposition politique « invite le gouvernement à revoir sa décision et accorde son soutien indéfectible aux enseignants, aux élèves et aux parents d’élèves ». 

Quant à la situation politique en Guinée marquée par le coup d’Etat perpétré contre le président Alpha Condé, le CFOP appelle la CEDEAO à lever les sanctions contre le « pays frère ». Pour lui, les intérêts du peuple devraient prévaloir sur toute autre considération. Il invite donc le peuple guinéen à faire prévaloir la volonté du peuple.

Partager sur: