Mort d’Idriss Deby Itno : le G5 Sahel fragilisé ?

Partager sur:

L’armée tchadienne a annoncé ce 20 avril 2021, la mort de Idriss Deby Itno au lendemain de sa victoire à l’élection présidentielle. Ce décès du président tchadien intervient quelques semaines après le déploiement de 1200 soldats dans la zone des trois frontières Burkina-Mali-Niger. Quelle sera la conséquence de la mort du président du G5 Sahel sur la lutte contre le terrorisme ?

Le 15 février 2021, le Tchad avait annoncé le déploiement de 1200 soldats au sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme après un engagement pris par Idriss Deby Itno au sommet de Pau en 2020. Cette force expérimentée avait déjà fait ses preuves au Nigeria contre Boko Haram. En effet,  suite à l’attaque contre les positions de l’armée tchadienne, le 23 mars 2020 qui avait coûté la vie à une centaine de soldats, Idriss Deby et ses « boys », en représailles, avaient monté l’opération dénommée « la colère de Bohoma », qui avait permis de neutraliser des milliers de terroristes. Composé de soldats aguerris, la force tchadienne est l’un des contingents leaders dans la lutte contre le terrorisme au sahel. Le vendredi 16 avril 2021, la collaboration des soldats tchadiens  et  ceux maliens avait permis de neutraliser 12 terroristes à environ 35 km de Boulkessi, au Mali, selon  la force conjointe du G5 Sahel.

La contribution du Tchad dans la sécurisation du sahel est un renfort de taille pour le G5 Sahel. « Je voudrais lui exprimer toute notre reconnaissance pour les efforts et sacrifices que le Tchad ne cesse de consentir en faveur de la paix et de la sécurité dans la région. Je citerai en particulier sa décision de déployer un deuxième bataillon au profit de la force conjointe du G5 Sahel », avait exprimé le président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazaouani avant de passer le témoin de la présidence du G5 Sahel à son homologue tchadien le 16 février dernier à l’occasion du sommet de la force conjointe.  

La mort du président tchadien est un coup dur dans la lutte contre le terrorisme et les regards seront désormais tournés vers N’Djamena où le fils du maréchal Idriss Deby Itno a pris le pouvoir pour une transition de 18 mois dans l’espoir d’une continuité.

Avec France 24, Burkina 24, Le Pays

Partager sur: