Présidentielle 2020: Interview du candidat Claude Aimé Tapsoba

CLAUDE AIME TASSEMBEDO

CLAUDE AIME TASSEMBEDO

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  1. Qu’est-ce qui vous a motivé à briguer la magistrature suprême ?

Mon engagement est mûrement réfléchi bien qu’il intervienne à un moment où chacun peut se poser la question de sa pertinence, au vu de l’idée que se font les populations sur la politique, les politiciens et la gouvernance.

Au terme d’un constat évident issu d’une analyse appropriée que j’ai abordée dans mon appel du 05 août 2020, le Burkina Faso a besoin de ses filles et fils à un moment très critique de son histoire. L’insurrection, vous le savez tous, augurait un avenir salutaire et tous les Burkinabè espéraient une nouvelle gouvernance du pays basée sur de bonnes pratiques. N’est-ce pas au début de cette insurrection que ce slogan « plus rien se sera comme avant » était chanté à travers le pays ?  Malheureusement, cette insurrection a été confisquée avec des interventions qui sont aux antipodes du développement économique et social : gabegies, détournements, corruptions, impunités… à l’exact opposé du « plus rien ne sera comme avant ». Tout est devenu pire qu’avant

2) Si vous êtes élu, quelles réponses allez-vous apporter aux difficultés dans les domaines suivants :

– terrorisme

Mettre en place une politique de défense et de sécurité républicaine et débarrassée du spectacle. Rendre efficaces les forces de défense et de sécurité afin qu’elles restent et demeurent la grande muette.

 Renforcer l’armée par une force de défense spécialisée, rompue aux missions particulièrement délicates. Faire des coopérations militaires gagnant-gagnant pour le renseignement, les opérations tactiques en appui à nos FDS et aussi le recyclage et le renforcement des capacités de nos FDS. Mettre en œuvre une politique de nouvelles technologies comme les drones armés.

– santé

Construire une politique de santé basée sur une double dimension de l’amélioration du plateau technique et du renforcement des capacités des acteurs du domaine (spécialisation de médecins en fonction du besoin et des projections futuristes) ;

Mise en valeur de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée ;

Créer des Services d’Aides médicales d’Urgence (SAMU) dans chaque province.

– éducation

Reformer le système éducatif en respectant le rythme et la cadence du changement supportable par les acteurs impliqués et ceux de premier plan ;                    

Replacer l’éducation en premier plan dans la politique gouvernementale avec l’affectation d’un budget conséquent équilibré.

– emploi

La dépolitisation des fonctions et emplois de l’Etat et l’option de la méritocratie. Ce qui va permettre de rétablir l’accès aux fonctions publiques de l’Etat aux méritants et non par le favoritisme. Poursuivre et finaliser la mise à plat du traitement salarial en étroite cohérence et harmonie avec les partenaires sociaux dans le but de garantir une justice sociale et un climat social national apaisé gage de l’amorce de tout développement durable ;

Inculquer aux jeunes entrepreneurs la culture de la réussite à travers le développement de leur personnalité et le partage de valeurs positives. Encourager les jeunes à travailler en équipe sur des projets de micro entreprises avec le coaching des ainés et des personnes du troisième âge. Ce qui permettra de créer de nombreux emplois durables conjugués d’un développement inter générationnel.

– corruption

Accélérer le jugement des dossiers de crimes politiques et économiques par des tribunaux spéciaux en s’inspirant des TPR. Renforcer les missions de l’ASCE/LC en leur affectant la mission de saisine auprès des tribunaux. La création d’un ministère d’Etat chargé du contrôle éthique et l’efficacité gouvernementale qui veillera à l’application stricte de toutes les dispositions légales et règlementaires anti-corruption en amont ; réaliser un audit annuel de tous les ministères et institutions d’Etat et transmettre à l’ASCE/LC pour suite à donner

– eau et assainissement

Mettre en place une politique (chaque village un forage) subordonnée aux choix de l’Etat à disposer d’un véhicule au moins par province avec l’affectation de la gérance aux communes. Mission sera donnée par l’administration centrale de suivre la réalisation de ces forages et de rendre compte semestriellement au gouverneur de la région qui, à son tour, rendra compte au ministère chargé du contrôle et de l’éthique.

En ce qui concerne l’assainissement : mettre en œuvre la politique d’un système agro écologique dans chaque village (forage – toilettes – bosquet – jardin – élevage). Les populations doivent être rapprochées des points d’eau.

– autonomisation de la femme

Renforcer la politique « genre » par une amélioration des espaces de crédits aux femmes et aux personnes exerçant dans le secteur informel à qui les banques ne peuvent pas prêter par manque de garanties suffisantes ;

Subvention de certains services des SSR (tels que l’échographie prénatale et les serviettes hygiéniques) ;

Multiplier des micros crédits et les coopératives pour accompagner certaines activés comme le commerce et les petites industries (savonnerie, huilerie, tisseuses de Faso danfani et autres).

– monde rural (agriculture, élevage)

Mettre en œuvre la formule « produisons burkinabè et consommons burkinabé ». C’est une nécessité de valoriser les richesses agricoles nationales par tous les moyens. A ce niveau, une meilleure organisation des projets du riz du « Sourou »et des espaces aménagés de « Bagré pôle » doit permettre de soutenir l’effort gouvernemental pour l’autosuffisance alimentaire.           

  • Pourquoi c’est vous que les électeurs doivent choisir ?

Parce que nous sommes un candidat indépendant, le seul capable d’exécuter fidèlement notre projet de société sans influence d’aucun mouvement ou d’organe partisan

4) Quelles sont les trois premières décisions que vous prendrez une fois au pouvoir ?

  1. Rencontrer immédiatement les partenaires sociaux, la société civile, le patronat, pour faire le point sans complaisance de la situation socioéconomique ;
  2. Rencontrer la haute hiérarchie des forces de défense et de sécurité pour faire le point sans complaisance de la situation sécuritaire et territoriale
  3. Rencontrer le Conseil supérieur de la magistrature pour analyser et voir la mise en place immédiate des tribunaux spéciaux pour la liquidation de tous les contentieux de crimes économique et politique dans un délai de six mois
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Lino Ramdé

Journaliste
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